En matière de portage, les solutions proposées par les marques ont bien évolué ces dernières années. Des sacs d’hydratation originels, finalement assez proches des sacs à dos de randonnée, l’offre est passée à des produits extrêmement « light » qui font corps avec l’athlète. Dans le sillage de Salomon, qui fut pionnière en matière de « sac gilet » avec son célèbre modèle développé avec Kilian Jornet, de nombreuses marques ont à leur tour imaginé des produits très légers. Dernièrement arrivée dans les magasins Terre de Running, la petite marque française Kinetik n’échappe pas à la tendance : l’an dernier, elle lançait le Rocket, poids plume du portage dorsal avec seulement 65 g sur la balance. Parce que nous aimons la nouveauté, nous avons testé. Voici notre verdict ! Premières impressions Franchement, on a d’abord été bluffé. Pas d’intox dans le poids annoncé : on tient entre les mains un bout de tissu d’une légèreté étonnante qui, soumis à un examen plus approfondi, semble plein de promesses. Le sac est entièrement composé d’un tissu extensible, ce qui est plutôt rassurant car la petitesse peut a priori faire peur. Doté d’une grande poche dorsale d’un volume annoncé de 3 litres, le Rocket est également équipé de deux poches poitrine destinées à accueillir deux flasques de 250 à 500 ml et deux poches latérales où l’on peut glisser ravitaillement (gels, barres…), téléphone, gants… Trois sangles élastiques et réglables permettent d’ajuster le gilet sur la poitrine. En test statique Histoire d’appréhender la capacité de la poche dorsale, on y glisse le petit matériel de sécurité classique (une couverture de survie, 2-3 pansements, un sifflet, 2-3 mouchoirs en papier) et une veste coupe-vent. Tout se passe bien : la matière extensible révèle un volume non négligeable (il reste même de la place). A l’avant, on glisse deux flasques dans les poches ad hoc. Là encore, le stretch permet d’accueillir sans problème le volume annoncé, même si les flasques de 500 ml semblent un peu hautes et qu’il faudra attendre le test dynamique pour évaluer leur stabilité. Dans l’une des poches latérales, on place un smartphone. L’enfilage est facile et le sac s’adapte parfaitement à la morphologie individuelle. Les sangles se règlent très vite et permettent de bien coller le sac autour du buste. Aucun point de compression ou d’inconfort n’apparaît en statique. Pour l’instant, pas de point noir à l’horizon ! Test dynamique confirmé Le test sur les sentiers est évidemment le moment crucial. On s’attend à tout… mais il ne se passe rien ! Le sac reste parfaitement stable, rien ne ballotte – ah si, les flasques mériteraient d’être un chouïa plus petites pour rester vraiment à leur place dans les poches poitrine, mais rien de rédhibitoire néanmoins. Le confort éprouvé en statique est confirmé en course : la matière stretch permet au sac d’épouser tous les mouvements du corps sans provoquer la moindre gêne, ni révéler la moindre zone de frottement. A force de courir, il devient nécessaire de quitter le tee-shirt à manches longues enfilé à dessein avant de partir. Va-t-il rentrer dans la poche dorsale avec le matériel de sécurité et la veste ? On retire le sac (ah oui, évidemment, il faut le quitter pour remplir la poche dorsale) et là, un doute s’installe… bien vite envolé quand on voit à quel point le tissu s’étire pour accueillir un vêtement supplémentaire. On renfile le sac, on réajuste les clips et le serrage (tiens, à bien y réfléchir, les mini-clips doivent être sacrément difficiles à manipuler par temps froid quand on a les doigts engourdis), puis on se débarrasse aussi du bandeau. On le glisse dans une poche latérale, accessible et extensible aussi, sans aucun problème. Toutes les poches sont désormais remplies, mais le confort reste épatant. On oublie très vite qu’on porte un sac et, cerise sur le gâteau pour les adeptes des sorties à selfies : la poche latérale où le smartphone est glissé est très accessible en courant ! Pour résumer : Les points forts : – Un poids plume – Un tissu hyper extensible – Un volume suffisant pour emporter le minimum (voire un peu plus) – Un look et un design clairement différenciant – Un confort irréprochable – Une excellente stabilité Les points à améliorer : – L’absence de poche zippée (pas pratique pour emporter des clés, par exemple) – Plutôt inadapté à la poche à eau (la poche dorsale peut accueillir une poche, mais il n’y a pas de passant et d’accroche pour le tube) – Des poches poitrine peut-être un peu petites pour garantir un confort optimal avec des flasques de 500 ml – Des mini-clips de serrage difficiles à manipuler lorsqu’on a les doigts engourdis Il ne vous reste plus qu’à vous faire votre propre jugement et à essayer cette solution de portage dans les magasins Terre de Running où les sacs Kinétik sont disponibles et sur www.terrederunning.com L’occasion de découvrir également la gamme textile trail de Kinétik … 🙂 Crédits Photo @Lionel Montico.