Mizuno lance cette année le 6ᵉ modèle de la gamme trail « Daichi ». Une chaussure qui allie amorti et stabilité, destinée à des sorties trails de courte et moyenne distance.Murielle Miguelgorry du team Terre de Running Bidart a passé au crible ce dernier opus trail du célèbre fabriquant japonais. Spécialiste de l’ultra trail (3ème du grand trail de la vallée d’Ossau, top 10 du trail du Bourbon à la Réunion en 2019…), Murielle a testé ce modèle lors de ses sorties montagneuses dans le Pays Basque. Ma toute première impression en ouvrant la boite des toutes dernières DAICHI 6 de chez MIZUNO a été : « elles sont trop canon !!!! ». J’ai testé la scuba-blue / snow white / tea rose comme on le voit sur la photo. Sérieusement, la couleur est top, vraiment trop jolie ! Je sais bien que ce n’est pas ce que l’on recherche en premier sur une chaussure de Trail, mais j’avoue – mon côté girly peut-être ? – ça a fait sa petite impression et j’adore ! Après je les ai regardées de plus près, et j’ai noté la semelle extérieure Michelin que je connaissais déjà pour avoir déjà couru en Daichi 2 et en Mujin. Cette technologie utilisée dans la conception de pneumatique pour notamment les VTT est très adhérente, résistante et elle évacue plutôt efficacement la boue. Je pars donc en confiance et très excitée à l’idée de les tester ! Deux autres éléments m’intéressaient immédiatement : le pare-pierres et le mesh. En effet, mon réflexe de Babinski n’étant pas totalement intégré, j’ai tendance à m’abîmer les orteils et à déchirer le mesh assez rapidement. Je note un insert semi-rigide interne pour la protection des orteils ainsi qu’un insert en EVA dur que je ne connais pas et dont l’objet est de protéger l’avant-pied des chocs et des cailloux sous la semelle. Je suis très intriguée par cette nouvelle technologie. Enfin je note un Airmesh doublé, ce qui me rassure vis-à-vis de mon Babinski. Tout est prêt, « y’a plus qu’à ! ». Première sortie : tout terrain La DAICHI 6 est prévue pour les coureurs de poids moyen et pour du trail courte ou moyenne distance. Je pèse 54kg pour 1m64 et me prévois donc des sorties de moins de 20km sur le testing Première sortie autour de là où j’habite, à Cambo-les-Bains, au Pays basque. Au programme du casse-pattes type montagnes russes, ça monte, ça descend, du caillou, de la terre, des racines, de la boue, de l’herbe, de la forêt, du sous-bois et de la colline. J’essaie de tester tous les coins techniques des alentours, en tapant un peu sur les traces de la course du village ! Je ne suis pas déçue ! Ce qui me marque tout de suite : le confort du chausson ! De vraies pantoufles ! Mais je m’y sens bien tenue. C’est confort et ça n’a pas l’air de bouger. Je le confirme au cours de ma sortie, notamment dans le sous-bois, en fin de sortie, donc sur un peu de fatigue au bout de 17 km, ma cheville gauche part, mais est tout de suite retenue (à ma grande surprise, mais qui me ravit !) par le chausson, et dans la lancée, c’est ma cheville droite qui part et elle est retenue de la même manière. J’avoue j’ai pensé « whaouh ! » et « ouf ! » à peu près simultanément. Vraiment j’étais bluffée. Ça met vraiment en confiance. Au niveau de la colline, je m’engage dans les descentes afin de tester les crampons et le grip, surtout dans les parties boueuses, car c’est toujours un peu la crainte du trailer : il lui faut pouvoir avoir confiance en sa chaussure dans les descentes. Tout tient, ça ne glisse pas, bonne accroche, les sensations sont bonnes, le chausson tient bien. C’est vraiment solide et rassurant. Quant à l’amorti, la célèbre plaque Wave fait le job, le résultat est excellent! Deuxième sortie : séries de descentes techniques ! Sortie rando en famille donc distance réduite mais je m’octroie des séries de descentes techniques et ultra techniques avec de la bonne pente histoire de tester la chaussure sur terrain sec et terrain glissant. La première pente glisse avec beaucoup de petits cailloux fuyants et dérobants qui ont vite fait de nous faire chuter. Je décide de faire confiance à la chaussure et joue l’engagement. Ça passe et ça passe même plutôt bien et partout ! On se sent en confiance. Je n’ai pas besoin de revoir le laçage non plus, une fois en place les lacets ne bougent pas et le pied est très bien maintenu. C’est très important en course de savoir que l’on n’a pas besoin de s’arrêter pour relacer la chaussure. La deuxième pente que je teste est un terrain plus terreux et herbeux avec une grosse pente beaucoup plus technique! Je suis très agréablement surprise par la tenue de la chaussure et son incroyable stabilité ! Il faut lui reconnaître son incroyable accroche, ça ne bouge pas ! Troisième sortie : parcours montagne sur le Mont Baigura En montagne, la DAICHI 6 se comporte parfaitement bien dans les montées, très jolie tenue et excellent maintien du pied dans le chausson, elle est confort, on se sent vraiment bien, à l’aise et en confiance. Il y a du caillou dessous et sur les côtés mais aucune gêne. Les pare-cailloux jouent leur rôle, franchement la course est facile. Arrive la montée très caillouteuse et même impression. Une fois au sommet on attaque la descente sur l’autre versant, et la grosse descente ultra technique qui descend vers Adarre passe facilement, la chaussure passe partout et accroche fort, on est très en confiance, l’engagement est possible, la vitesse suit. C’est très agréable ! En résumé, que penser de ce testing ? En toute honnêteté, deux semaines pour tester la chaussure m’ont paru court pour 2 raisons : 1/ je travaille et termine à 17h30 et 2/ nous sommes confinés à 18h ! Je n’ai donc pu sortir aussi souvent que je l’aurais souhaité, et j’ai manqué une première sortie ultra boueuse où j’aurais aimé la tester mais mon réflexe a été de prendre une autre paire qui me permet