Portraits

Tous passionnés (presque) tous coureurs ! A la découverte de ceux qui courent ou qui font courir : organisateurs, experts, coachs.
C’est aussi votre rubrique, des portraits de runners, de traileurs, d’athlètes… débutants, confirmés ou élites vous et nous sommes tous des passionnés ! Prenez part au mouvement

« Mon » Grand Raid par Annick – TDR Antony

Récompensée par un podium dans sa catégorie (M2), Annick membre du team Terre de Running Antony nous raconte son aventure sur le Grand Raid de la Réunion qu’elle termine pour la 2ème fois. Gérer le départ Jeudi 19 octobre : Le grand jour pour Momo et moi, l’aboutissement de mois d’entraînements et de nombreuses courses de préparation pour prendre le départ du Grand Raid de la Réunion, la Diagonale des Fous : 165km et 9580D+ sur les sentiers escarpés et techniques de cette île magnifique. Il est 20h : Anne nous dépose devant le sas à Saint Pierre : il ne nous reste plus qu’à patienter jusqu’au départ, nous sommes très zen malgré l’ambiance qui règne autour de nous, le Grand Raid est une grande fête. Enfin 22h, le top départ est donné et nous nous élançons parmi les 2700 coureurs sur l’asphalte de St Pierre sous les applaudissements de milliers de supporters venus assister à ce départ et les lumières du feu d’artifice. J’ai déjà vécu ce moment en 2015 mais il reste toujours aussi impressionnant ! Je m’accroche au sac de Momo et nous essayons de doubler un maximum de coureurs afin d’arriver à l’étranglement qui aura lieu plus tard dans la forêt dans le premier quart de la course. Puis nous quittons la ville et attaquons le début de la première grosse ascension le long de Piton Textor pour atteindre l’aire du Nez de Bœuf (39km et 2464D+ cumulés). Le début est peu escarpé et très roulant alors Momo part devant… On se retrouvera peut être plus tard. Objectif Cilaos Je rentre dans ma bulle, me concentre sur ma course et gère cette ascension assez facilement, largement en avance sur mon horaire prévisionnel. Arrive ensuite la descente jusqu’à Mare à Boue (km 51) que j’effectue assez aisément en suivant 2 locaux : du bonheur ! Je prends des forces au ravitaillement avant d’attaquer Coteau Kerveguen (730D+ et 141D-) : j’avais oublié ce passage casse pattes avec de grandes marches et ça fait mal aux cuisses ! Surtout que derrière, c’est la descente très technique de Mare à Joseph (760D- en 2km), celle là je ne l’ai pas oubliée et elle ne va pas bien se passer : je ne prends pas bien mes appuis, je glisse plusieurs fois et chute plusieurs fois avec au final un bel hématome sur la fesse et une petite entorse de la cheville ! J’arrive ainsi à Cilaos (km67, 3699D+ cumulés), première base de vie, à 10h25, agacée et pas très sereine pour la suite mais dans mes temps. Je récupère mon sac de délestage, change de tee-shirt, mange mon premier vrai plat (des pâtes, la loose !), met ma chevillière, lis mes sms, appelle Florent, retrouve Anne pour quelques minutes : tout ça me rebooste vraiment, surtout que je sais alors grâce aux sms que je suis 3ème M2 ! J’apprends en plus que Momo est euphorique et en très grande forme, c’est génial !!! Parties casse-pattes avant la nuit Je repars dans la descente vers Cascade Bras Rouge, magnifique, avant la deuxième grosse ascension : le col du Taïbit (1200D+ en 4km) sous un soleil de plomb qui va rendre ces grandes marches encore plus hautes ! J’appuie sur mes cuisses mais que j’aimerais avoir des jambes plus longues ! Je franchis enfin le col et entame la descente dans le cirque de Mafate en direction de Marla (500D- en 2km) où j’arrive de jour cette fois. Je suis à 17h de course, 78km et 4631D+ cumulés et mes jambes sont douloureuses. Je reprends des forces avec un plat de lentilles et repars rapidement en direction de la plaine des Merles via le col des Bœufs : un « petit » vallon pas trop méchant avec quand même toujours de belles racines qui obligent à la vigilance ! J’arrive au début du sentier Scout à 17h30, la nuit commence à tomber et j’entame donc la suite de la descente dans Mafate (une des descentes les plus « faciles » de la Diagonale) jusqu’à Ilet à Bourse (km95) que j’atteints à 19h25. Je suis fatiguée et décide donc de dormir ½ heure. Je m’installe sous ma couverture de survie sur l’herbe derrière le ravitaillement et plonge assez rapidement dans le sommeil. Le réveil est difficile, j’appelle Florent pour me remotiver et repars enfin en direction de Roche Ancrée puis Roche Plate Plate : 1117D+ et 787D- en 10km : le pire casse pattes de toute la course !!! Mafate Le repos m’a fait du bien mais mes jambes sont lourdes et j’arrive à Roche Plate (km106) à 0h25, épuisée, le moral dans les chaussettes et surtout de sérieuses difficultés à manger ; le solide ne passe plus, je me nourris de soupe chaude et d’Energy Diet. Il me reste à terminer cette ascension du Maïdo, soit encore 1000D+en 6km et je sais que j’aurai fait le plus dur alors je me motive à repartir. Malheureusement mon état va empirer car je vomis peu de temps après…la suite de l’ascension va être très difficile avec le ventre vide et sans parvenir à manger ni boire, plus rien ne passe !!! Je grimpe comme je peux en appuyant sur mes cuisses, à 4 pattes…un enfer ! J’atteins la Brèche (km108 et 6706D+ cumulés) tant bien que mal, je suis encore plus épuisée et démoralisée. J’appelle Florent qui parvient à me rebooster en ayant une idée de génie : mélanger mon Energy Diet dans du bouillon de soupe puisque le chaud passe. Je prends donc le temps, malgré le froid, emmitouflée dans ma couverture de survie, d’avaler plusieurs gobelets de ce mélange afin de reprendre des forces et repars enfin pour la fin de cette ascension du Maïdo que j’atteins à 3h30. Je suis sortie de Mafate, je me sens un peu soulagée car il ne me « reste plus que » 52km et les plus grosses ascensions sont derrière moi ! Je sais que j’irai au bout et je sais même que je

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La SaintéLyon 2017, récit d’une édition dantesque !

Kévin Guillotte du team Terre de Running Lyon nous fait le récit de sa SaintéLyon. Une première participation réussie qu’il a terminé. Lors de la préparation de ma saison, la SaintéLyon n’était pas incluse dans mon programme … L’issue de l’édition précédente m’avait refroidie. En effet malgré une bonne préparation, j’étais passé totalement au travers de mon sujet pour finalement finir dans le bus au km 41 à St Genou-Le camp. Je m’étais dit « non c’est fini, cette course n’est pas faite pour moi, l’organisation laisse à désirer et la foule c’est pas trop mon truc ». Finalement un an plus tard, me revoilà sur cette ligne avec pour objectif de la finir cette fois-ci. Rien de plus, ainsi pas de préparation particulière, pas de pression, l’envie est juste de se faire plaisir et de prendre ma revanche face à cette course mythique. Nous sommes le samedi 2 décembre 2017, il est 23h29, le compte à rebours du speaker débute « 10…9…8… » bon c’est bon on y est, la marche arrière n’est plus possible … retour sur cette aventure qui démarre avec le traditionnel retrait du dossard; ce sera le dossard 6028 cette année. samedi 2 décembre : les fauves sont lâchés … La journée passe rapidement, le temps de préparer son sac, de déjeuner, de faire une bonne sieste et pouf il est l’heure de partir. Ma famille était de passage à Lyon cette semaine et j’ai donc le luxe d’être accompagné au moins jusqu’au départ. Ce qui est loin d’être anodin comme je vais l’évoquer un peu plus tard. Il est 19h30, nous arrivons sur Saint Etienne pour le diner. L’attente commence à ce moment à être longue. Le temps passe très lentement … Il est 21h30, je file vers la ligne de départ, j’ai besoin de passer au moment d’après. Je suis le 2ème coureur à arriver sur la ligne. Ça fait bizarre honnêtement mais en même temps c’est assez sympa. On commence à discuter avec le coureur en place, on trouve un carton pour s’asseoir par terre. Il se passe une bonne heure où le traileur me raconte son histoire sportive. Mes parents me retrouvent, on discute, ça me permet de rentrer progressivement dans ma course. En parallèle je me prépare. Ah oui j’avais oublié d’indiquer que je m’étais couvert en mode skieur (combinaison de ski, bonnet, gants, etc.) ! Là intervient le luxe d’être accompagné. Il est 23h25 et je retire mes dernières couches chaudes. Par contre, je vais courir seul cette nuit, je n’aurais pas retrouvé mes acolytes de mon club, le Saône Mont d’Or Nature. Il va falloir lutter seul face ce temps hivernal. Il est 23h30 tapante, c’est parti ! L’image vu de l’extérieur est magnifique !   Dimanche 3 décembre : Entre Enfer et Eden … Acte I : Saint-Etienne / Saint-Christophe-en-Jarez (16 km, D+531, D-228) La sortie de St Etienne, c’est 7 km de bitume. L’enjeu est assez simple à énoncer, difficile à appliquer : ne pas céder à l’euphorie, faire sa course sans s’occuper des autres. Cette portion a été avalée en 30’. Rapide, un bref instant de doute s’installe mais je me sens à l’aise, pas du tout en détresse respiratoire, quelques mots échangés avec un concurrent pour s’en assurer. Me voilà rassuré, il faut que je me fasse confiance, courir aux sensations est la clé de la réussite. Je le sais, il me faut continuer à appliquer ce plan et tout ira bien. Puis place à 9 km de sentiers pas vraiment techniques, des montées linéaires et pas vraiment pentues (1 montée de 1,5 km pour D+180). De quoi se mettre en jambes et d’arriver tranquillement à St-Christo-en-Jarez, km 16 (en à peine 1h20’). Je me rends compte que j’ai bien levé le pied dans les sentiers, c’est une bonne chose. La vue est magnifique, c’est à peu près ceci que cela donne. La nuit est claire, le fait d’être parti en « tête » de course fait que je me retrouve seul très régulièrement. Je suis surpris, je ne m’y attendais pas du fait du nombre de coureurs au départ. La magie de la course commence à opérer, je me sens bien. Je continue mon chemin sans m’arrêter au ravito. Acte II: Saint-Christophe-en-Jarez / Sainte-Catherine (12 km, D+302, D-404) Nous montons sur des crêtes et sommes bien exposés au vent. Ça y est je me souviens d’un truc : il fait froid ! Au point que les tuyaux de mes gourdes ont gelé. Je ne peux plus boire. J’essaie différentes techniques pour remédier au problème. Je me suis vite résolu au fait que c’était cuit ! Pas de panique, ce n’est pas grave, il faut rester focus sur la course. Les passages enneigés obligent à la vigilance. L’avancée n’est pas forcément difficile mais sait-on jamais. La confiance est là, je me relâche, je lâche 2 mots à un bénévole à une intersection, et BAM c’est la chute !!! Violente, inattendue, la cheville a vrillée, je m’inquiète. 2 coureurs s’arrêtent pour m’aider à me relever. C’est reparti au petit trot, j’entame la descente, les appuis sont fuyants, ce n’est pas top. En bas de la descente c’est le ravito de Ste-Catherine, il arrive au bon moment. Je regarde ma montre 2h34’. Je peste contre moi-même, j’ai l’impression que c’est trop rapide, c’est quasiment le même temps que l’an dernier au même endroit. Mais je croise des regards de concurrents déjà pas en super forme, je me dis que moi ça va très bien donc c’est bon, j’oubli cette pensée négative très vite et me reconcentre sur l’essentiel. Mes gourdes et ma cheville. Une bénévole me les plonge dans l’eau bouillante servant à l’élaboration du thé, problème résolu. C’est reparti, la cheville a l’air de tenir. Finalement la douleur se dissipera rapidement, cela me rassure. Acte III : Sainte-Catherine / Saint Genou-Le Camp (13 km, D+433, D-507) Une pensée commence à m’animer : celle de passer sous la barrière des 7h. Cela me parait tout

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Nicolas Falatik au départ de la Diagonale des Fous

Nicolas, peux tu te présenter ? Nicolas FALATIK, 28 ans, j’ai débuté la course à pied après avoir joué au hand quelques années. Tout d’abord en complément avant de rapidement me prendre au jeu de la « séance ». Le choix de la course nature était une évidence : la découverte, les voyages, l’aventure. Ma passion pour la montagne (hiver en ski de rando, été en rando ou trail) m’a progressivement amené à pouvoir allonger les distances et le dénivelé. Tu participeras prochainement à la Diagonale des Fous, que recherches-tu sur ce type d’épreuve? Avant tout de vivre un condensé d’émotions et de frissons ! Ce type de format te pousse au fin fond de ce que tu peux donner, tant physiquement que mentalement. Savoir gérer les 10 coups de moins bien avant d’exalter à dix reprises ! C’est l’un des rares moments où l’on peut s’évader dans une sorte d’inconnu rempli de milles imprévus ! Comment as-tu préparé un tel évènement ? La préparation a débuté par la saison de cross afin d’acquérir une base de vitesse suffisante et de ne pas trop s’user à avaler du kilomètre (tant physiquement que mentalement). Il nous semblait important de conserver cette fraîcheur et cette base de vitesse le plus longtemps possible. J’ai ensuite épinglé quelques jolis dossards pour monter progressivement en kilométrage comme par exemple lors de l’Annecy XL Race, les 80K du Mont-Blanc / 25ème, TDS / 62ème) et prendre des repères (gestion de l’alimentation et des vitesses de course). Quelques évènements « OFF », comme l’ascension du Mont-Blanc, A/R depuis les Houches en une journée m’ont également permis de travailler la technique et les descentes. Qu’est-ce qui t’a motivé pour intégrer le team Terre de Running Saint-Etienne ? Avant tout le discours de l’équipe TDR qui est axé sur la passion, l’envie de faire naitre un bel état d’esprit entre partage et complicité avant de parler chrono ou compétition. Depuis, le petit groupe ainsi formé nous a permis de vivre de belles émotions autour d’un Run ou d’une jolie tablée !   On suivra Nicolas à la Réunion où donnera quelques nouvelles et nous fera partager sa course.

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J’ai été meneur d’allure sur Run in Lyon

Delfin, coureur du team Terre de Running Lyon a eu l’opportunité d’être meneur d’allure sur le 10km de Run in Lyon. Une expérience atypique et enrichissante qu’il nous fait partager : « Aujourd’hui c’est Run in Lyon ; une première pour moi en ce dimanche 1er octobre, je vais être meneur d’allure sur le 10km. C’est avec plaisir que je me lève ce matin-là, avec comme objectif : servir de repère aux coureurs, le tout en étant le plus régulier possible. Après avoir installé l’oriflamme dans le dos, je me dirige vers le SAS de départ noir, avec les coureurs ayants pour objectif de mettre un temps d’environ 1h05, pour venir à bout de ces 10km et être tous finishers ! Il y a visiblement beaucoup de monde ! En effet, nous étions 15000 participants sur ce format. Tout en remontant la file, je croise pas mal de monde,  des gens qui m’interpellent («ah c’est lui qui va falloir suivre », « est-ce qu’on peut s’accrocher »), beaucoup de sourires, des gens heureux, visiblement là pour se dépasser, mais surtout et avant tout, pour prendre du plaisir, en cette belle journée ensoleillée ! Alors c’est sûr qu’avec un tel drapeau au dessus de la tête, il est difficile de passer inaperçu ! Le temps d’attendre le départ des autres SAS nous précédant, on échange, on fait des rencontres, des gens bien sympathiques, qui sont là pour un défi entre amis, pour un challenge avec leur entreprise…petit clin d’œil à l’équipe des tee-shirts bleus 😉 Après le franchissement des premières barrières, arrêt dans un 2ème SAS, on perçoit du son, on sent le départ réel qui approche… jusqu’à enfin apercevoir l’arche de départ, et entendre la voix du speaker en place pour motiver les troupes. 10…..9…..8…..7…..6…..5…..4…..3…..2…..1……c’est parti !!!             Pas facile de se mettre sur le bon rythme dès le départ, pas mal de gens qui dépassent plein gaz, bref on a envie d’accélérer…mais il faut se canaliser, pour ça un petit coup d’œil sur la montre Garmin, afin de se focaliser sur l’objectif de 6’30’’ au kilomètre. Le parcours nous amène à remonter la Saône en passant par le Vieux Lyon, jusqu’à atteindre Vaise, on tourne à droite sur le pont Georges Clemenceau, puis direction le tunnel « mode doux » de la Croix-Rousse (tunnel qui même en dehors de la course, est réservé aux vélos, piétons, etc…). Voilà que ça se corse, un passage de 1.7km dans un tunnel, sous la colline de la Croix-Rousse, où il va falloir tenir le même rythme, avec une montre GPS qui ne devrait plus trop capter de signal……..bon pas le choix……on va pas grimper sur la colline, on file donc droit dedans ! Après une dizaine de minutes, on aperçoit le bout du tunnel, et on va vite être fixé, en passant au 7ème kilomètre. On continue jusqu’à enjamber le Rhône par le pont De Lattre De Tassigny, petit coup d’œil à la montre qui affiche 45min20, c’est parfait on est dans les temps ! On traverse une nouvelle fois le Rhône, cette fois par le pont Morand, puis direction la place des Terreaux, la rue de la République où la foule se fait de plus en plus compacte. L’arrivée n’est plus très loin, la montre affichant 9km au compteur. On commence à récupérer, les coureurs partis un peu trop vite, les blessés…..on donne quelques encouragements pour les inciter à ne pas baisser les bras, et aller jusqu’au bout ! 600m……..450m…, on commence à apercevoir l’arche d’arrivée……allez c’est le moment de tout donner !!! C’est bon ! C’est fini ! On sera allé au bout de ces 10 kilomètres, avec pour ma part une certaine satisfaction, un chrono tout rond qui me semble être dans les clous (promis, je n’ai pas attendu au pied de la ligne pour être pile poil dans le timing ;-))   Mais qu’est ce que c’était agréable, pas une seule voiture dans Lyon, beaucoup de public pour encourager, bref, un sacré engouement populaire sur ce Run In Lyon 2017 ! Au final, un bon moment de partage, et un énorme plaisir de voir que l’on peut réunir autant de monde autour de la course à pied ! Un grand merci à terre de Running et Manu de m’avoir fait confiance pour mener l’allure sur le 10km, et j’espère avoir l’occasion de renouveler l’expérience. » Bravo à tous les finishers de ce Run In Lyon 2017 !

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Avec Kévin Gaudin sur le GRP

Kévin Gaudin, notre coureur ou plutôt ultra-traileur de Terre de running Toulon s’élancera demain sur le Grand Raid des Pyrénées (GRP). Nouvellement arrivé, Kévin nous parle de sa passion qu’est l’ultra-distance. Les débuts Je viens d’intégrer depuis peu la Team TDR Toulon. Mon trip à moi, c’est l’Ultra Distance. J’aime vraiment repousser mes limites. C’est vraiment par hasard que je suis arrivée sur ce type d’effort. En 2013, je vis en Guyane et une association nommée « Jungle Adventures » et menée par un grand passionné organise la première édition de l’Ultra trail Amazonien (80 kms). Adepte de course à pied, je me lance ce défi qui me semble un peu fou. Aussi incroyable que cela puisse être, je remporte l’épreuve devant Vivien Laporte (Ultra Trailleur Breton). C’est là que tout a commencé. Depuis, je n’ai cessé de me lancer des défis. Les résultats sont importants, mais ce qui me plaît avant tout, c’est le plaisir que je peux en retirer dans le bonheur comme dans la souffrance. De défis en défis Marié et père de famille, j’essaye de gérer au mieux mon temps pour combiner vie de famille, travail et passion. Les trois dernières années, je ne m’autorisais qu’un seul Ultra et un seul trip par an (traversée de 154 km en autonomie en forêt Amazonienne, traversée de basse Terre en Guadeloupe en autonomie…) Depuis Janvier dernier, j’ai vraiment décidé de passer un CAP en m’autorisant une année de transition avec énormément d’efforts. Ce n’est pas forcément ce qu’il faut faire, mais je voulais trouver des limites, connaître le goût de la fatigue. Avec deux Tor des Géants (339 kms) en 2015 et 2016, je m’étais déjà trouvé une belle limite, mais ponctuelle. Je commence donc l’année 2017 avec des trails courts (30 kms) et un trip perso de 93 kms entre Belgentier (83) et Cassis (13) pour me donner du rythme. Plusieurs Ultras vont suivre jusqu’au mois de mai avec des résultats plutôt intéressants. Objectif GRP Je dois maintenant penser GRP (Grand Raid des Pyrénées – 220kms) dont le départ sera donné demain. Comme cela était prévisible, j’accuse le coup et abandonne début Juillet à Courmayeur sur un 105 kms. Je viens de passer un nouveau CAP car je découvre enfin cette baisse de régime dont tout le monde parle… Malgré tout, il faut se relancer et je n’ai rien de prévu avant le GRP. Comme la vie et bien faite, l’association « courir et découvrir » tenue par Philippe Delachenal vient nous proposer la première édition de l’Ultra Vanoise (trail off) en duo. Philippe est l’initiateur du Tour des Glaciers de la Vanoise, du Tour de la Grande Casse et bien plus encore que …. vous pouvez suivre ses aventures ici http://www.couriretdecouvrir.com Je retrouve ainsi de la confiance et de l’envie sur cet Ultra que je réalise au côté d’Antoine Biard. Maintenant, je peaufine ma préparation pour le GRP. Mon objectif est de terminer cette nouvelle épreuve en prenant du plaisir. J’espère faire un résultat intéressant, mais pour cela, je dois éviter les blessures et la mauvaise gestion de course. Pour cela, mon épouse Lydia gère la nutrition et l’ensemble des détails sur mes Ultras…Pour ma part, je ne fais que courir. J’opte donc pour un départ prudent avec une course en métronome. J’estime me connaître suffisamment maintenant pour réaliser cet exploit… Cette épreuve déterminera la fin de la saison. Je dois maintenant réfléchir à l’avenir pour continuer à progresser. C’est pour cela que je pense me rapprocher d’un club et d’un préparateur physique. Un grand merci à Terre de Running Toulon qui a décidé de me suivre dans mon aventure.   Pour suivre Kévin : http://kevingaudin.fr  

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Ils ont fait du Trail, la maîtresse de leur vie !

Terre de running Toulon a accueilli 3 nouveaux coureurs. Sportifs et coureurs passionnés on découvre leurs portrait, leurs objectifs et leurs beaux projets pour la saison 2017 Hervé Del Gaudio (44 ans), David Depetris (46 ans) et Philippe Manavella (51 ans) sont heureux de rejoindre la team Terre de Running Toulon pour cette nouvelle saison 2017. Ils partagent leur passion Ces trois sportifs passionnés et investis accumulent de manière quasi insoutenable les séances d’entraînement au quotidien. Course à pied, Trail ou encore cyclisme sur route… les entraînements se situent le plus souvent sur les contreforts du Faron, là où le terrain est pentu, rocheux et varié. Depuis 2008, les 3 coureurs mais aussi amis dans la vie se sont donc astreints à une discipline de fer pour mener à bien leurs objectifs d’épreuves au long cours. Ils restent en ce sens sur des épreuves « longue distance » de premier ordre ces dernières années. Objectif « Echappée Belle » Désormais, ils concentrent tous leurs efforts et leurs courses sur ce qu’ils considèrent comme l’objectif primordial de la saison ou peut-être même de leur vie, à savoir l’Echappée Belle, les 25, 26 et 27 août 2017. Cette traversée intégrale de la chaîne de Belledonne de Vizille (Isère) à Aiguebelle (Savoie) d’une distance totale de 144 km pour 11 000 m D+, est pour eux l’aboutissement de plusieurs années d’entraînements et de souffrances. La team Terre de Running de Toulon est pour eux l’occasion de découvrir l’envers du décor, prendre le temps d’observer, d’échanger, de voir comment vit un groupe mais aussi de se perfectionner grâce à des professionnels aguerris. La Team Terre de Running, présidée par Didier Ronsin, leur a gentiment ouvert ses portes, leur offrant l’opportunité de vivre une expérience humaine et sportive unique. Sincérité, simplicité, humilité, une devise que la team Terre de Running et les 3 nouveaux trailers partageront avec fierté ! PALMARES DAVID DEPETRIS Palmarès : SaintéLyon – 72 km (2014, 2016) Trace des Ducs de Savoie TDS – 119 km (2016) Ultra Trail de Vulcain – 72 km (2016) Maxi Race Annecy – 83 km (2016) Gap’en Cimes – 55 km (2012, 2015) Trail de la Sainte Baume – 46 km (2013) Verdon Canyon Xtrail – 52 km (2015) Courchevel XTrail – 54 km (2014) Snow Trail Ubaye – 22 km (2013) Ardéchois Trail – 59 km (2017) High Trail Vanoise – 70 km (2017) Projets : SaintéLyon – 72 km (2017) UTMB – 171 km (2018) L’Echappée Belle – 144 km (2017) PALMARES HERVE DEL GAUDIO Palmarès : SaintéLyon – 72 km (2014, 2015, 2016) Trace des Ducs de Savoie TDS – 119 km (2016) Ultra Trail de Vulcain 72 km (2016) Gap’en Cimes – 55 km (2012, 2015) CCC – 101 km (2015) Verdon Canyon Xtrail – 52 km (2015) Courchevel XTrail – 54 km (2014) Ardéchois Trail – 59 km (2017) High Trail Vanoise – 70 km (2017) Projets : UTMB – 171 km (2018) SaintéLyon – 72 km (2017) L’Echappée Belle – 144 km (2017) PALMARES PHILIPPE MANAVELLA Palmarès : SaintéLyon – 72 km (2016) Ultra Trail de Vulcain 72 km (2016) Gap’en Cimes – 55 km (2012, 2015) Courchevel XTrail – 54 km (2014) Trail de Bormes les Mimosas – 30 km (2012) Trail de la Sainte Baume – 46 km (2013) Ardéchois Trail – 69 km (2017) Projets : SaintéLyon – 72 km (2017) UTMB – 171 km (2018) L’Echappée Belle – 144 km (2017)

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Premier IronMan pour Hugo !

Hugo Altmeyer, vendeur à Terre de running Décines membre du team TDR régional et du team Scott, est un coureur accompli qui aime les défis. Après son bon résultat aux France de duathlon (14ème) il participera à son « objectif » de l’année : l’IronMan de Nice. Portrait de ce sportif qui partage son temps entre ses passions… Hugo, peux tu te présenter ? J’ai 25 ans, j’ai un master en Finance de marché et je travaille actuellement à mi-temps au magasin terre de running de Décines pour concilier plus facilement mon entrainement, le travail, le repos et les loisirs. J’ai grandi côté de Reims où habitent encore mes parents. Là-bas je faisais du tennis et du foot avant de partir à 15 ans en Haute-Savoie pour faire du biathlon qui était un rêve pour moi. La course à pied était jusqu’à mes 19 ans une activité annexe avant d’arrêter le biathlon et je m’y suis mis plus sérieusement pour des raisons anecdotiques et des défis à relever. Par exemple, quand j’ai effectué mon année d’échange à Moscou et que j’avais arrêté le sport pendant les 2 années d’avant, j’allais à la salle de sport 4 fois par semaine où je ressemblais plus à un gymnaste qu’à un coureur ! Puis au printemps je me suis dit qu’il était temps de recourir donc je me suis inscrit à mon 1er marathon à Lyon, j’ai été sérieux dans ma prépa et je l’ai fini en 2h30 du coup je me suis dit que j’avais fait le bon choix en m’y remettant. Tu es un coureur multi-terrain (trail, route, trai) mais cette année ton principal objectif sera l’Ironman de Nice. Pourquoi ce choix et comment t’organises-tu pour tout concilier? Par les différents sports que j’ai pratiqué, je me suis rendu compte que j’avais des qualités d’endurance et de vitesse. Je suis plutôt polyvalent dans les sports et vu mon gabarit, des copains sportifs m’avaient dit que je devais essayer le triathlon, sauf qu’à l’époque, j’avais ni vélo de route et je ne savais pas nager le crawl 😉 Donc pour aller dans leur sens, et après avoir encouragé un ami à moi à l’Ironman de Nice en 2015,  je me suis décidé à faire cette course avant mes 30 ans ! La fin de mes études a accéléré ma décision, car j’ai décidé d’arrêter la Finance et la vie à Paris pour me lancer dans l’Ironman cette année, revenir à Lyon pour mieux m’entraîner et faire également pas mal de courses sur route et trail. N’aimant pas prendre mes défis sportifs à la légère, je savais que pour l’Ironman il fallait beaucoup de temps pour s’entraîner et faire mon apprentissage en triathlon du coup je travaille qu’à mi-temps. Après c’est moi qui m’auto-gère sur mon programme, je suis assez flexible en fonction de la météo, des horaires de piscines, de la pollution, de mes envies et d’où je suis car je bouge beaucoup pendant mes jours de repos, mais j’essaye de garder une trame globale. Globalement je fais mes journées « volume » en milieu de semaine, plus cool le vendredi et samedi, puis les compétitions le dimanche. La préparation n’a pas été monotone et longue d’un point de vue mental, vu que j’ai fait beaucoup de courses (23 en 2017) et sur des profils variés, et je change souvent mes coins d’entrainement. De plus, j’ai continué à profiter de ma jeunesse entre les amis, les festivals de musique et les autres petits plaisirs sans trop de privations mais tout en gardant une très bonne hygiène de vie pour bien assimiler les grosses semaines (en moyenne 20h/ sem) et les courses sans se blesser. Quelles sont tes ambitions pour ce premier IronMan et comment vas-tu gérer la course? Malheureusement cette année je bascule dans la catégorie 25-29 ans, c’est donc mission quasi impossible de faire un top 3 dans cette catégorie dû au retard que je vais prendre en natation du coup je me suis juste fixé un objectif de temps sous les 10h. Sur la natation vu que c’est un départ par vague, je vais essayer de me mettre dans les premiers concurrents afin d’éviter « le gros du trafic ». Puis sur la 1ère partie en vélo  où il y a le gros du dénivelé, je dois faire mon effort pour profiter de mes qualités de grimpeurs ensuite la fin du parcours est roulante donc il faudra les optimiser et bien s’hydrater et manger afin d’avoir assez de jus pour attaquer le marathon que j’espère faire -de 3h où le mental dira à mes jambes de continuer à avancer encore et toujours ! Et je pense que la foule de spectateurs le long de la promenade pour nous encourager sera juste une bouffée d’énergie. À titre personnel, j’espère aussi qu’il fera chaud car c’est là où j’ai le plus mes chances 😉 Quelle sera la suite de ta saison? As-tu déjà organisé la suite de ta saison? Après une petite pause, je vais reprendre par le trail, avec notamment l’Ultraks à Zermatt fin août, puis le Bike & Run de l’Ancilevienne mi septembre que j’avais remporté l’année dernière avec un ami. Enfin, retour sur marathon avec Lyon début octobre et j’espère celui de Reims 2 semaines après. Pour finir par d’autres courses comme l’urban trail nocturne de Lyon et la Saintéxpress. Je vais être moins gourmand que l’année dernière où j’avais du abandonner sur la SaintéLyon après 50 km..   Merci et bonne course Hugo !

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Karine en route pour les mondiaux de 24h

Arrivée au running par hasard, Karine Zeimer responsable adjointe du magasin Terre de running Quétigny a été sélectionnée pour les Mondiaux de 24h dont le départ sera donné samedi 1er juillet. Un bel objectif pour cette runneuse passionnée qui s’est investit dans sa préparation. Karine, peux tu te présenter? Karine Zeimer 46 ans, licenciée dans un petit club nivernais que j’ai créé il y a 3 ans et qui s’appelle Courir en Charitois Run Amazones, également porteur d’un défi qui se court tous les ans au profit de SOS Féminité. J’ai commencé à courir un peu par hasard quand je travaillais à Poitiers pour faire connaissance avec mes nouveaux collègues. On allait au stade une fois par semaine le midi. J’ai fait quelques courses avec des chrono modestes (mon 1er 10km en 52′). Très vite je suis passée sur semi puis sur marathon. Après avoir couru en moins de 3h30 (3h28 à Annecy en 2014), j’ai été meneuse d’allure. Je trouvais que le marathon ça allait trop vite et me sentais mieux sur des courses de 6 heures. Sur quelle course et quelles conditions tu as eu ta qualification aux mondiaux? L’an passé, après deux courses de 6 heures, j’ai franchi le cap avec mon premier 24 heures en octobre à Vierzon. Avec Rémi (mon compagnon et entraineur) nous avions uniquement visé une référence pour pouvoir faire les France en 2017. L’objectif était à 180km. J’ai réalisé, en marchant beaucoup, 198km155. C’est ainsi que j’en obtenu ma sélection en EDF de 24 heures. comment s’est passé la préparation? J’avais un tout petit entrainement et aucune pression pour ce 1er 24 heures, je pense que cela m’a beaucoup aidé. Depuis début décembre 2016, sachant que j’étais 6eme au bilan, Rémi m’a accompagnée pour entamer une préparation sérieuse en vue de 2017, d’une éventuelle sélection et des championnats. Cela fait donc 6 mois que je me prépare avec à ce jour sans doute plus de 3000km au compteur et beaucoup de paires de Kinvara 8, la chaussure de chez Saucony avec laquelle je cours. Ma prépa s’est plutôt bien passée avec de nombreux records qui sont tombés : 1h34 sur semi à Bourg-en-Bresse, 3h28 sur marathon à Chalon et 9h39 sur 100km à Belvès. Un suivi kiné et ostéo, de nombreux partenaires grâce à Terre de Running Quetigny et le soutien de nombreuses personnes même si on s’entraîne souvent seul en circadie. J’ai créé une page fb qui s’appelle « au pays de la circadie » et qui permet de parler de la discipline peu connue du 24 heures.   Que redoutes-tu sur ce format de 24h ? À vrai dire, je ne me suis pas posé la question. Je vise un objectif, une marque en individuel et le meilleur pour l’équipe. On a un peu tous peur des conditions météorologiques, pluie surtout. Les températures seront idéales à Belfast. (17-18 degrés). Le championnat débute samedi 1er juillet à midi heure locale (+1h en France). Quelles sont « tes ambitions » et objectifs individuel et par équipe? Dans l’idéal je vise 216km mais c’est une épreuve très particulière, la nuit est longue. Nous sommes une équipe féminine très homogène. Les 3 premières comptent pour le classement des mondiaux. Les hommes peuvent viser un titre. Ils sont exceptionnels. Nous aurons le soleil en nous en ?? Et l’après championnat? Pour la suite de la saison, selon comment se passeront les championnats à Belfast, j’envisage de participer aux France à Vierzon.

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Nos 80 kilomètres du Mont Blanc

On retrouve Greg, responsable du magasin de Bourgoin sur son défi des 80km du Mont Blanc. Un récit de course émouvant partagé en famille et avec les amis…une arrivée finisher collective 😉 80km du Mt-Blanc, Comment j’en suis arrivé là? 26 aout 2016… Chamonix : venu pour faire une surprise au cousin Fredo engagé sur la CCC, je prends une immense claque dès que je pose le pied sur le bitume brûlant Chamoniard. Je n’ai plus posé mes valises au pied du mont blanc depuis mon arrivée de l’UTMB 2014 ! Une éternité pour mon âme d’ultra-traileur. Une fois les premières émotions dispersées, l’évidence me saute aux yeux pour 2017 : objectif 80 km du Mont-Blanc. Ce choix, pourtant spontané, est finalement assez réfléchi : une distance raisonnable pour un D+ qui annonce la couleur (6000m D+). Les mois passent, le dossard est assuré et l’hébergement pré-réservé mais j’hésite… Je ne peux assurément pas m’entraîner correctement alors que mon quotidien baigne dans le running. Pour ce qui est du temps libre, il s’oriente plus vers la famille que vers le tartan, les chemins ou les cimes. Samedi 13 mai, presque tremblotant je valide mon ticket pour le graal ou l’enfer… Je ne sais dire. Mais la XL Race avec les copains fin mai et la perspective que la famille soit à l’arrivée à Chamonix éclaircit quelque peu un ciel encore bien chargé en vue d’une troisième arrivée triomphante sur la place du Triangle de l’Amitié. quand faut y aller…. C’est donc sans objectif « officiel », ni assistance que je prends la route le jeudi 22 juin… enfin presque sans assistance, Fab ayant gentiment proposé d’assurer toute la logistique d’avant course. Et je peux vous dire que ça assure un max. Aux petits soins, je n’avais que le stress à gérer ! Au top mon Fab, une nouvelle fois merci ! Je vous passe la visite aux partenaires du village, le retrait des dossards et toutes ces heures interminables à attendre l’heure du départ. Vendredi 24 juin, 4h, moins quelques secondes, Fab m’a laissé, je suis seul au sien d’un peloton de coureurs que je sais bien plus préparés que moi. A cet instant, je décide que la course ne se fera que contre moi. Départ ? NON, il me faut le premier message d’encouragement de ma chérie. On a nos codes, message court pour que je puisse les voir en entier sur la montre, le voilà… Maintenant, c’est parti ! Après un léger échauffement dans les rues de Cham, nous voilà dans les premiers lacets du Brévent est ses 1450m de D+. Très vite, une lumière rouge pointe son nez. Oups, les piles de la frontale sont HS et celles de rechanges, pourtant obligatoires, sont restées à l’appart. Pas de stress, il faudra rentrer avant la nuit. Simple, il suffit de remplir l’objectif officieux que, comme tout coureur, je me suis fixé. La luminosité gagne au fur et à mesure que nous quittons la forêt. Le mont Blanc se dégage parfaitement sur notre gauche, c’est magnifique ! Je monte à ma main – souvent contraint de suivre le groupe de coureur qui me précède – ce qui me permet de profiter pleinement de ces premières heures de course. Sur la partie finale de l’ascension, j’accélère un peu histoire de tester un peu la machine en prenant au passage une revanche sur le Trail des Aiguilles Rouges abandonné en 2013. Tout se passe alors pour le mieux quand je passe le sommet en un peu plus de 2h (2h16 – 394ème). doucement mais surement Je passe les points de contrôle de Planpraz et de Flégère – les souvenirs de l’UTMB plein la tête – avec une avance confortable sur ces premières barrières horaires que je craignais (3h18 – 327ème) avant la montée de la tête au vent. Des coureurs me doublent – je sais que certains n’iront pas au bout comme cela, pour d’autres, je ne les verrais plus – j’en double aussi, et tout cela s’équilibre avant de basculer sur la première descente significative, longue et technique, vers le Col des Montets. Si les premiers pas sont hésitants, élasticité et tonicité musculaires reviennent pour, peu à peu, rendre la descente rapide, efficace et maîtrisée. L’option zéro drop vers laquelle je me suis orienté paie, à minima à cet instant de la course. Une énième faute de pied – je suis déjà tombé sur le sommet du Brévent – me met presqu’au sol et, alors qu’un coureur bien intentionné souhaite me faire éviter la chute, me fait sortir complètement de la course. Les kilomètres me menant alors au ravitaillement du Buet sont difficiles. La foulée est lourde, le pas moins assuré et l’état général plutôt moyen au tiers de la course. Dix minutes de pause salvatrices me permettent de repartir dans une meilleure dynamique. Si l’éventualité de ne pas aller au bout m’a effleuré l’esprit, il n’en est nullement question à cet instant de la course.   Dans la Loriaz (800m de D+) les sensations sont plutôt bonnes, je ne m’affole pas quand on me double dans les parties roulantes car mon ascension est efficace et économe si bien qu’à l’approche du sommet, je me permets de lever les yeux pour contempler le magnifique paysage sauvage qui s’offre à moi. Les écarts entre les coureurs commencent à être conséquent ce qui me permet de profiter d’instants de solitude dans ce décor extraordinaire. Seule surprise, je passe le point de contrôle en compagnie de la 35ème féminine, ce qui laisse à penser que je suis assez loin au classement, mais peu importe. quand la chaleur et la fatigue s’y mêlent Vendredi 24 juin, Le Molard, 10h49 (245ème) : Je suis dans mes plans, au pied du barrage d’Emosson, mon état de fraîcheur est idéal. A la sortie du ravitaillement, les forts pourcentages des premières pentes font de gros dégâts autour de moi. Il n’y a que peu d’endroits pour s’abriter d’un soleil, intense pour ce milieu de matinée, et un

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Marathon du Mont Blanc, l’incroyable course de Thibaut Garrivier

Auteur d’une superbe 6ème place au scratch – 1er français lors du Marathon du Mont-Blanc (remporté par Kilian Jornet), Thibaut Garrivier, coureur du team Terre de running Lyon revient sur sa course et ses prochains objectifs. L’occasion de faire connaissance avec ce jeune talent. Thibaut, peux tu te présenter? J’ai 26 ans, je viens de Gap où j’étais au club de ski de fond. Je suis interne en médecine (radiologie) à Lyon depuis 3ans. Je fais principalement du trail et 2 à 3 triathlons par an depuis l’an passé. Tu réalises une superbe course au marathon du Mt Blanc avec un plateau international, comment s’est-elle déroulée? J’ai eu un petit accident de vélo il y a 3 semaines qui a contrarié ma préparation mais j’ai finalement pu prendre le départ. Dès le début j’ai senti que les jambes étaient (très) bonnes. Je suis parti avec le groupe de tête en essayant d’être moins frileux que l’an passé. Avant Vallorcine je décroche pour faire la course à mon rythme, sachant que je voulais monter les Posettes à 80% pour pouvoir finir les 15 derniers kilomètres assez fort comme j’aime le faire. J’arrive bien à m’alimenter, il fait 20 degrès de moins qu’à Lyon ces derniers jours, toutes les conditions sont réunies pour moi. Les jambes répondent de mieux en mieux et je reprends Tom Owens, Tony Moulai dans la montée de la Flégère puis Sage Canady. Dans la dernière montée j’entends tout le monde encourager Thibaut Baronian, je pousse au maximum et reviens sur lui dans les derniers hectomètres pour finir 6ème et 1er français…néanmoins assez loin des 5 premiers mais très satisfait ! Au final une course d’attente, ou plutôt « à ma main » comme je les aime qui manque peut être un peu de panache, mais surtout un peu de confiance au départ vu la start list…! T’attendais-tu à ce résultat? Clairement je ne m’attendais pas du tout à cette place. J’avais plutôt un objectif de temps, je voulais faire mieux que l’an passé (4h06 pour 4h16 au final) en partant un peu plus vite mais je n’étais sûr de rien vu mon faible entrainement ce dernier mois au sortir de l’Half Ironman d’Aix en Provence. Je pensais rentrer plutôt aux alentours de la 20e place. D’autant qu’avec l’internat l’entrainement est toujours compliqué…Je mise plutôt sur des blocs de volume le week end. Quels sont tes autres objectifs de la saison? Les objectifs à venir : 2e étape du skyrunning france avec la Skyrace du Chaberton le 15juillet, enchainé le 27 juillet avec le triathlon longue distance de l’Alpe d’Huez. Ensuite 3e étape skyrunning au marathon du Montcalm au retour de vacances mi-août, puis l’OCC fin août. Ensuite je vais voir si je peux participer aux Chpampionnats de France de trail, puis la finale du skyrunning à la Skyrhune. En extra peut-être les Templiers si je peux me libérer le WE et/ou la Saintélyon pour préparer une probable saison d’ultra l’an prochain.   Principaux Résultats : 2016: 3e général TTN court, Victoire LUT by night, Saintexpress, 8e marathon Mont Blanc, 32e de l’Embrunman. 2017: 6ème du marathon du Mont-Blanc, 3e Trail des Cabornis, victoire aux 6h de Méribel, 4ème de la Skyrace des Matheysins, 21e (victoire groupe d’âge) de l’Half Ironman Aix en provence

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