Portraits

Tous passionnés (presque) tous coureurs ! A la découverte de ceux qui courent ou qui font courir : organisateurs, experts, coachs.
C’est aussi votre rubrique, des portraits de runners, de traileurs, d’athlètes… débutants, confirmés ou élites vous et nous sommes tous des passionnés ! Prenez part au mouvement

TDR au marathon de New-York !

Le 6 novembre dernier Pierre Faure, Responsable des Achats chez Terre de Running, et Arnaud Thiebaut, gérant des magasins TDR d’Antony et Brétigny, ont participé au mythique marathon de New York avec notre partenaire New Balance. Si les deux concurrents n’étaient pas dans leur forme optimale, ils ont tout de même passé un moment exceptionnel sur l’une des courses les plus réputées au monde. Retrouvez ci-dessous le début du récit de course de Pierre Faure :   » Dans le SAS de départ, je suis avec les meneurs d’allure pour 3 h 10. Nous partons sur des bases un peu plus rapides mais les sensations sont bonnes à part une petite alerte au mollet au 5° km.L’ambiance est exceptionnelle avec des spectateurs tout le long des barrières ! On est bien à New York ! Sur le pont rejoignant Manhattan, l’allure est encore rapide et nous doublons pas mal de concurrents. La suite du parcours en direction du Bronx allait tout d’un coup devenir beaucoup plus difficile avec plus du tout d’énergie et encore 15 km à courir… J’essaye de maintenir une allure minimale en comptant sur le public en nombre (1 million de spectateurs !) pour me porter jusqu’à la ligne finale. L’objectif est seulement de finir ce monument, tant pis pour le chrono… J’atteins ainsi la ligne en 3 heures 18, heureux d’avoir bouclé mon premier marathon mais terriblement fatigué !  »  

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« Ma Diagonale des Fous », par Greg De Doncker, gérant TDR Bourgoin-Jallieu

Si l’on ne devait citer qu’une course dans le paysage mondial de l’Ultra-Trail, nul doute que la Diagonale des Fous à la Réunion (aussi appelé GrandRaid) arriverait en première position, avec l’UTMB. Mais la comparaison s’arrête ici avec le festival du Trail de Chamonix tant les deux évènements diffèrent sur bien des points.Gregory De Doncker, le gérant de Terre de Running Bourgoin-Jallieu, s’est rendu sur l’ile de la Réunion pour affronter le mythe de 165km et 10000m D+. Retour sur cette aventure mêlant sueur, François D’Haene, team TDR, Ludo Pommeret, Laurent Jalabert et surtout un plaisir incommensurable… « Le jour où je suis devenu Fou » La Diagonale des fous ne faisait pas partie de mes projets d’ultra à la base. En effet, bien trop attaché à mes bâtons sur les longues distances, je ne m’imaginais pas faire un 100 miles sans ! (ndlr : les bâtons sont interdits sur la Diag) Mais les envies évoluent avec le temps et, les retours émerveillés des différents amis revenus de l’île intense mêlés à l’implication grandissante de mes proches dans ma pratique, vont finalement faire germer l’idée d’allier voyage en famille et ultra de renom… Le projet était né : ce serait pour 2021… Mais le COVID nous poussera à le reporter à 2022… Avec le recul, ce report m’a été bien utile. En effet, après un DNF sur le Trail du Verbier Saint Bernard en juillet 2021, l’ultra Race du lac d’Annecy en octobre, que j’ai terminée, n’a pas été une grande réussite. Et si les bâtons m’étaient fondamentaux à la réussite d’un ultra ??? En manque de confiance et à moitié blessé en début d’année, je tremblais un peu à l’idée de m’inscrire à ce montre de l’ultra trail… Au final, et grâce à l’aide de mon ami Stéphane de Raidlight, le dossard 2020 était pour moi… un numéro qui fera sourire bon nombre de personnes tout au long de mon aventure Réunionnaise… Passionné par l’entraînement, je découpais mon année afin de tenter d’arriver en pleine possession de mes moyens physiques et frais mentalement à la fin du mois octobre. Un début de saison axé sur le vélo (Paris-Roubaix) avant d’entamer la prépa spécifique ultra. Séances d’escalier (merci Rémi), gainage, et volume rythment alors les semaines du printemps. Travailler et maitriser ses allures est souvent banalisé par les coureurs qui souhaitent aller sur du long alors que 70 à 80% du volume doit se faire en endurance. Aussi, il faut intégrer de la variété : répétition des sorties en amoureux, un triathlon en équipe, des randos en famille en montagne… rien de tel pour limiter la monotonie et embarquer ses proches dans l’aventure. Un moment fondamental de ma préparation restera le RUN MATE du Lac Léman où mon ami Fabrice nous a convié à l’accompagner dans un incroyable relai avec Joëlettes. Un week-end qui vous change un homme, nous y reviendrons ! L’arrivée sur l’île Le mois d’octobre arrive finalement assez vite et l’excitation de notre premier voyage en famille prend le pas sur le stress de la course. A vrai dire, je suis en pleine confiance ! Physiquement, mis à part la crainte de la blessure, je me sens fort ! Mentalement : inarrêtable ! Tout cela m’inquiète un peu quand même car je ne voudrais pas payer très cher un excès de confiance qui m’a déjà coûté un DNF. Je profite avec les miens des quelques jours sur l’île et la course me semble très loin quand j’admire les rouleaux de l’océan une Dodo à la main. La météo capricieuse de ce début d’été me cache les sommets imposants de l’île. Tout est rassemblé pour me détendre au maximum. Entre le retrait des dossards le mercredi matin, la préparation du sac et la petite sieste du jeudi, le moment de rejoindre le départ avec ma troupe arrive assez vite. Toujours peu de stress, un peu de peur quand-même, mais surtout une énorme envie de prendre le départ. Je quitte les miens non sans une crainte de les décevoir, et tente de rentrer dans ma bulle en rejoignant mon SAS. Je croise des champions, des anonymes et des têtes connues (Stéphane de Oxygène, Ludo du CAV et des Terre de Runners de Craponne). Une ambiance incroyable au départ Les élites partent avec la première vague. 21h10 : c’est à mon tour ! On m’avait parlé du départ. Ça ne sert à rien ! Il faut le vivre. C’est indescriptible. Un coureur du Tour de France pourrait peut-être ressentir la même chose en gravissant l’Alpe d’Huez ou le Tourmalet. A part cela, je ne vois pas. Pour les Réunionnais le grand Raid est LEUR course… et ils nous le rendent bien ! La foule est incroyable sur les cinq premiers kilomètres. Des dizaines et des dizaines de mains tendues, des cris et des chants se mêlent aux odeurs de barbecue et de substances plutôt illicites. Quand on quitte le bord de mer, la foule est toujours aussi présente et bruyante mais avec un peu moins de densité. Cette foule sera présente sur l’ensemble du parcours et, parfois, à distance respectable de la première route ou habitation. Sur les 40 premiers kilomètres, le tracé n’a rien à voir avec le profil. Si c’est globalement montant, à de nombreuses reprises, les routes ou chemins (souvent tracé dans les champs de canne à sucre) redescendent un peu. Ça permet de relancer et j’arrive au premier point de rencontre avec mon assistance quatre étoiles en quatre heures (Nd de la Paix : km 30 / 2000m D+). Tout va bien malgré une température fraîche et une humidité grandissante. Premiers passages techniques, premiers bouchons… mais je ne m’en fais pas. La route est encore longue, inutile de dépenser de l’énergie pour doubler. Elle me sera bien utile plus tard. Surtout que je commence à retrouver bon nombre de coureurs de la vague une (partis 10 mn avant moi) et que je suis en avance sur mes prévisions (35mn à Nez de Bœuf). A Mare à Boue, le ravitaillement est interdit pour l’assistance. Je retrouve donc mon équipe de choc quelques

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Terre de Running ce sont aussi les clubs et collectivités

Le saviez-vous ? Terre de Running, ce sont aussi des offres et un service dédié aux Collectivités : clubs sportifs, associations, entreprises, Collectivités Locales ou Territoriales. Une offre large et variée qui permet de répondre aux besoins de chaque acteur dans des délais réactifs. Au sein du réseau Terre de Running, un interlocuteur est dédié aux clubs, collectivités et entreprises : il s’agit d’Eric Nallet. Fort de sa précédente expérience, Eric nous présente son métier un peu atypique ! Eric, peux tu te présenter ? Eric Nallet, 52 ans. Cela fait déjà 30 ans que je travaille sur la thématique des collectivités puisque j’étais salarié d’une une structure commerciale dédiée aux collectivités. Je suis arrivé en 2019 chez Terre de Running pour apporter une continuité dans les offres et services et apporter mon expérience et mon réseau de clientèle issue de ma précédente expérience. En quoi consiste ta mission ? Ma mission consiste à apporter des solutions aux besoins et demandes des clubs sportifs, des collectivités , des entreprises en termes de textiles clubs et promotionnels, d’objets publicitaires, « goodies », récompenses sportives, matériels d’entraînement et parapharmacie. Je fais le lien entre le fabricant et le client pour apporter des réponses et surtout des solutions tout en étant réactif. J’essaie d’apporter une réponse adaptée à la demande quel que soit le produit ou la quantité. J’ai également un rôle de conseil et préconisations auprès des différents acteurs. Nos « best-sellers » et nos réalisations phares : des vestes, des serviettes, des coupes, des t-shirts, des sacs à dos, des sacs à chaussures….. Peux tu nous citer des références et les partenaires avec qui tu travailles ?  Pour les Clubs et les collectivités, nous travaillons avec les marques Mizuno, Macron, Kappa, …… De nombreux clubs sportifs nous font confiance : DMA, Asvel Athlé, ESL, Lyon Athlé, EAG, ainsi que d’autres clubs de sports individuels (badminton, danse, Judo, triathlon….) Parmi les entreprises et les Collectivités partenaires, nous pouvons citer : Le Groupe Total, le Groupe Mylan, la mairie de St Priest,…. Vous êtes intéressés par notre service Collectivités ? Contactez Eric par mail à eric.nallet@terrederunning.com

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TDS 2021 : le recit de Laurent, Team TDR Luberon

Laurent Toutain, membre du team Terre de Running LubEron, vient de boucler la TDS 2021 sur le podium (3ème V2). Après 26h50 de course, 147 km et 9200m de dénivelé positif. Un résultat encourageant pour ce trailer aggueri qui prépare la diagonale des fous en octobre. récit. Je ne commencerais pas sans avoir une grosse pensée pour ce Trailer Tchèque qui est malheureusement décédé suite à une mauvaise chute en course.La TDS… pour « Trace des Ducs de Savoie » n’était pas à mon programme initialement mais une bonne surprise est arrivée par email fin juin avec la possibilité d’avoir un dossard. Ok, on ajoute cet Ultra au programme sans perdre de vue que la Diagonale des fous approche à grands pas… Pour la première fois, je n’avais pas Martine pour l’assistance alors c’est mon frère Christophe qui a effectué son baptême du feu ! Merci beaucoup à lui, pour une première, c’était top ! Les conditions de course ont été très changeante mais globalement assez bonnes. A part un violent orage de quelques minutes vers de 30ème km, la nuit a été assez douce et la chaleur en journée largement supportable. Sur ce parcours très, très sauvage de 147km pour 9200 de D+ parfois très technique, j’ai pris beaucoup de plaisir. Un départ encore trop rapide (comme d’habitude… ) puis j’ai levé un peu le pied pour me préserver. A la 1ère base de vie de Bourg St Maurice au km 51, la nuit s’installe et je suis encore assez frais (tout est relatif) mais j’ai décidé d’attaquer le gros morceau à venir (1700 D+ d’un coup) en levant fortement le pied. Sans perdre trop de places, j’ai effectué une montée prudente pour atteindre le Passeur de Pralognan et sa descente hyper technique (Gros moment d’émotion pour ce passage dans lequel un concurrent a chuté lourdement quelques minutes avant mon passage. Les secours sont déjà sur place mais on apprendra quelques temps après qu’il y a malheureusement perdu la vie). Très lourd émotionnellement et j’avoue avoir gambergé longuement… En bas de cette descente, j’arrive au ravitaillement du Cormet de Roseland puis je continue la nuit à ma main en montant avec des sensations moyennes mais en descendant bien et en courant « facile » sur les quelques portions roulantes. Arrive la base de vie de Beaufort au km90 après une descente que j’ai trouvé assez longue, pas plaisante mais abordée avec prudence. Je me change complètement, un peu de crème sur les pieds et me ravitaille bien. C’est reparti pour une nouvelle section. Dans cette longue montée qui suit, je sens que ça me lâche un peu, alors je prends 2 compotes et une purée de fruit pour vite apporter du sucré. Nickel, quelques minutes après ça revient bien. Je rejoins le ravitaillement des Contamines (km 123) ou je commence à sentir la fatigue et en pensant aussi à la section qui arrive et qui s’annonce corsée. En effet, la montée du col de Tricot est terrible !!! Arrivé au sommet, je sais que c’est presque terminé puisqu’il me reste une petite descente puis un chemin en balcon et enfin la longue descente vers les Houches pour ensuite retrouver un chemin montant et ses 8 derniers km vers Chamonix. A partir des Houches, je ne garde plus rien mais le réservoir est vide et je commence à m’éteindre sérieusement ! Pas grave, puisque je boucle cette TDS en 26h50 (pour environ 28h00 de planifié) à la 77ème place et 3ème de ma catégorie (V2). Un podium sur une épreuve de la semaine de l’UTMB, c’est toujours ça de pris et ça fait énormément plaisir. L’Espagnol qui gagne est loin devant et l’italien qui fait 2 était sûrement abordable mais bon… Au final, je suis super content d’avoir partagé cette aventure avec mon frère Christophe, je termine sans « bobo » mais avec les quadriceps bien entamés… Une bien belle épreuve comme j’aime dans un environnement magnifique ! Nous avons une chance énorme d’être en bonne santé et de pouvoir faire de tels parcours, de vivre de telles aventures.Vivement le mois d’octobre et l’Île de de Réunion pour une nouvelle Diagonale des Fous. J’ai déjà hâte… Pour suivre Laurent dans son objectif de Diagonale des fous, c’est par ici : FB/LADIAGONALEDELAURENT

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100 km de Millau, un pur moment de bonheur partagé !

Millau, suite et fin. Après la prépa, le bilan ! Brillante et souriante finisher des 100 km de Millau en 10h20, notre ambassadrice Sophie revient sur le déroulé de sa course partagé avec sa binôme en vélo. Dans la tête un métronome Régulier, de mes pieds à mon crâne. Et ma respiration s’accorde au rythme. Padabam. Padabam. Une foulée après l’autre. Sur la longue ligne droite qui mène vers le viaduc. Je me concentre sur ce tempo. Un œil à ma montre. J’ai repris le rythme que je m’impose sur plat. 85 km de course. Les jambes répondent, à 5’35 du kilomètre, je suis bien. Marie en retrait le sait. Elle a confiance. Depuis le début de la course, ma précieuse accompagnatrice à vélo décrypte avec une bienveillance et une intelligence rares tous les signaux que je lui envoie ; un signe de la main, un sourire, un hochement de la tête. Elle lit en moi, elle court avec moi et je me laisse porter par sa réconfortante présence. 15 kilomètres. La montée du viaduc et puis la redescente. Millau enfin et les deux avenues finales, tout en faux plat montant, qu’il faudra courir, le nez dans le bitume pour ne pas penser, surtout ne pas penser, que cette histoire sublime prend fin et que je suis si bien, vraiment, tellement, que je voudrais tout à la fois courir encore pour prolonger l’histoire et puis m’arrêter là pour lui dire tout ce que j’ai retenu, tout ce qu’elle me donne, toute l’émotion tapie, là, dans le cœur. Si j’y pense je pleure. Et si je pleure je ne respire plus. Respire. J’étais prête. J’ai préparé Millau comme un saut dans le vide. Je plonge avec assurance dans cette épreuve inconnue. Un premier 100. Je le voulais fluide, rond, évident. Je l’imaginais dur, qui peut dire avec certitude que la route sera facile ? Avoir conscience de l’épreuve est une marque de confiance en soi. Je n’occulte rien. Je fais face et j’avance, entourée des gens que j’aime et qui m’ouvrent la voie. Une vie. 100 km. Millau. Les mois d’été facilitent ma préparation. Randonnée, course, vélo. J’alterne les activités et chaque sortie, accompagnée ou non, a son propre objectif. La montagne m’apaise et lorsque je monte en force à un rythme soutenu au pied d’un glacier des Alpes, je prends le temps de contempler la majesté des aiguilles Alpines, un couple de vautours sur le piton rocheux, la forme des nuages et le miroir d’un lac noir. Sur les étendues vierges des plages d’Atlantique, j’ôte mes chaussures et sur l’ourlet des vagues brisées, je cours longtemps vers le fil inatteignable d’un horizon galbe. A vélo, je m’impose une trace, et comme en courant, un tempo. Je vais parfois au pied d’une pente et après chaque montée et chaque redescente, comme un petit Poucet, je pose un gravillon sur l’appuis d’une fenêtre. Je refuse de savoir, si il fera chaud, si ce sera beau, froid, laid, gris, lisse, rugueux venteux ou lumineux. Case après case, quatre fois dans la semaine, entre mes ordinaires, je coche les séances. Éric, mon entraîneur, discrètement me pilote. Il a écrit un plan. Il sait que je tiendrai. Il est de ces personnes qui n’imposent jamais rien, mais il suffit d’un mot, d’un geste ou d’un regard pour qu’un accord tacite s’impose entre nous deux. Depuis qu’on se connait, il entend mes désirs, il comprend mes manquements et lit dans mes blessures. Je ne suis pas athlète, j’ai mes enfants, des devoirs et le peu de mon temps que je consacre au sport, je veux l’employer bien, parfois vers un objectif, parfois juste pour souffler et m’évader un peu. Mais aujourd’hui je veux, et il sait que je peux. 10 heures et trente minutes. C’est ce que je me suis fixée. Pour les 100 de Millau. Millau en binôme À trois semaines de l’échéance je n’ai pas de suiveur. C’est la règle à Millau, on peut courir en binôme. Compagne, mari, ami, frère, fille ou entraineur. L’engagement ne se fait pas à la légère. Tête et jambes, il faut penser la course à deux. J’hésite, je tergiverse. Éric ne pourra pas, il préside le club, et il est bien trop occupé. Et puis les autres amis, pris dans leur propre vie. Et puis il y a Cédric, mon compagnon, que je voudrais à mes côtés mais que la vie tourmente et qui se donne à ses enfants cabossés, père et maman, corps et âme. Je me tourne vers l’inconnu. Millau, saut dans le vide. Le salut viendra des réseaux sociaux. Elle s’appelle Marie, un sacré pedigree, et nous n’avons besoin de rien d’autre que de quelques paroles échangées. Le pacte est scellé sur une bière bien fraîche et dix éclats de rire. Vélo chargé. Panier. Profil de la course, allures dans le crâne. Météo parfaite. Steph et Seb, précieux et généreux amis qui nous accueillent avec un second binôme font de cette soirée d’avant course un instant d’amitié, de détente et de paix. Aveyron. Samedi 9 heures. Je suis sereine, reposée et infiniment heureuse d’y être. Dans la tête un métronome. Pour la première fois, en 7 années de courses hasardeuses, je m’élance sur une épreuve avec retenue. Millau, je pars en promenade. 7 kilomètres, Marie est là. Vogue. Rythme de croisière. La vallée du Tarn est magnifique. Le ciel du matin voilé de gris se déchire sur des trouées de lumière et les villages perchés de la vallée allument un à un les pierres dorées des clochers. Je cours le marathon à une allure uniforme de 5’30 du kilomètre. Si je ralentis parfois, c’est par crainte de boucler trop rapidement cette première partie de course. Je respecte ma feuille de route à la virgule et je ne sens pas les courbes de la chaussée. Pendant presque 4 heures, nous avançons avec les mêmes compagnons de voyage. Alain, triple vainqueur de Millau qui à l’heure de la retraite enchaîne encore des 100 bornes comme on

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Sur la route de Millau – la prépa estivale de Sophie

Millau c’est bientôt ! On avait quitté notre ambassadrice Sophie sur ses pérégrinations en montagne . On la retrouve à la rentrée pour faire un point sur sa préparation. Entre les vacances, les enfants, la rentrée et le boulot…c’est une adaptation permanente. Suite de son récit à 10 jours de  l’échéance. au fait, Pourquoi Millau ? Il y a deux ans déjà je voulais m’aligner sur un cent. Pas pour l’épreuve non. Pas vraiment. Parce que je n’arrivais plus à progresser sur marathon. C’était réellement. sincèrement. Stupidement. Mon premier argument. Je m’aligne sur cent parce que je ne suis plus capable de courir un marathon. Voila tout. Je suis mauvaise perdante contre moi même, c’est un fait. Je me soigne à coup de trails aussi. Belle terre happy. La prépa, un vrai morceau Il faut dire que ce n’est pas vraiment simple de caser les prépa quand on est parent solo. J’aime assez le petit bonheur, mais sur un tel morceau je révise ma nonchalance. Et puis cet été en réfléchissant bien à mon emploi du temps j’ai entrouvert une fenêtre de un peu plus possible que d’habitude. Alors j’ai sauté sur l’occasion trop belle. Pas d’enfants en juillet. Un mois allégé en mission d’édition. Je file à la montagne m’aérer les globules rouges. Et puis mon coach me fait un plan. Un gros plan. Entrainement mixte. On ne traumatise ni Sophie ni les appuis. Le gros défi ce n’est pas Millau. C’est avant. Il faut caser les entraînements. Je mise tout sur juillet et sur une partie du mois d’août. Si en juillet tout est facile, le mois d’août se corse un peu. Alors je ruse. J’emmène les enfants sur mon terrain d’entrainement. Camping en Vanoise. On repère la trace de la rando le soir. Au petit matin je laisse la tente endormie, file sur le chemin dont j’ai mémorisé la trace. Aller, retour, je reviens pour le café fesses dans l’herbe enrosée de matin. J’ai déjà salué les marmottes sur le chemin désert et le gardien du refuge qui profite du calme. Avec la troupe, rebelote. A petits pas de petites jambes. Rebrousse le sentier et quelle chance j’ai de l’avoir vu déjà sous le soleil rasant du matin et de le voir encore à l’approche de midi bariolé d’une toute autre lumière, et tout plein des familles qui viennent savourer la tarte aux myrtilles du monsieur du refuge qui dit « ah, mais vous revoilà ?! » En juillet après les glaciers, j’ai basculé côté océan. Pas longtemps mais juste assez pour m’offrir l’un des plus merveilleux plaisir qu’offre le littoral Atlantique ; les kilomètres de sable. J’y cours pieds nus. J’ai commencé petit, mais aujourd’hui j’enchaîne vingt kilomètres et parfois je ne croise qu’un grand vide ourlé d’écume et aussi loin que je regarde il n’y a rien et quel dommage de devoir revenir en arrière, je voudrais continuer toujours pour voir jusqu’où va le grand rien et y laisser mon unique trace. J’ai sorti le vélo aussi. Un Gitane. 10 ans d’âge. Il est beau et bleu. Je l’ai déniché pour rien chez un gentil dénicheur d’ancien. Moi je l’aime bien. Même si il pèse et qu’il ne monte pas comme un maillot à pois. J’ai essayé une fois, mais mon genou gauche se braque. Mon vélo et moi on fait 80 km. Trois heures. Mouline. J’aime ça le pire. J’ai même un peu regardé le tour. C’est dire. Je file un mauvais nylon. J’ai fait un tour à Paris aussi. Un tour par les maréchaux. 33 km. Tout rond. Au mois d’août c’est idéal. On peut passer tous les clous au rouge. C’est important l’entraîneur il a dit la régularité du tempo. Et puis comme un beau jour il faut bien reprendre le travail, mais comme c’est très mal organisé côté rectorat, on nous laisse encore les enfants dans les pattes, il a fallu ruser. Encore. J’ai un gros dossier à travailler jusqu’à mi septembre. Alors c’est simple : règle de trois. Enfants, boulot et entraînement. Enfants boulot entrainement. 4 fois par semaine je cours le matin tôt. L’avantage des ados c’est qu’ils procrastinent quand même beaucoup le réveil. Quand je reviens ils ont encore le nez dans le bol de céréales. Le temps qu’ils mettent à émerger vraiment me permet de bâcler deux heures d’écriture. Activités sports et loisirs, j’essaie toujours de caser une dizaine de kilomètres de marche à pied avec les kids dans la journée. Habile. Je rattrape mes heures de travail en soirée après le repas, et la boucle est bouclée. Et puis il y a eu cette journée. Les enfants étant casés, j’hésite je tergiverse, est-ce bien raisonnable ? Je sais que dans l’année je n’aurai pas le temps, pas les moyens pas l’occasion. Alors je file à la montagne. Une dernière montée. Pour le plaisir, pour le calme, pour la beauté et pour le souffle. Pour respirer enfin, avant la reprise. Tôt le matin je prends la tangente. Chamonix pour la journée. J’avais promis à Florent, chef cuistot au refuge Albert 1er que je viendrai le saluer dans la saison. En attendant je monte. Marche forcée. J’adore. Bâtons et métronome. 1300D+, le bonhomme Florent c’est toutes les semaines qu’il monte au Tour. Soupe brûlante au refuge. Vue sublime sur le glacier. Je discute avec Michel qui s’offre le Mont Blanc et dans la redescende je bifurque vers Balme et puis crochet aux Posettes et je continuerais bien sur le grand tour des Alpes sur ce joli chemin parsemé de myrtilles mais c’est Lyon qui m’attend et sur la route au retour je me fais la promesse d’y revenir bientôt. Je case des côtes. Toutes les semaines. Au début ça bataille à Saint Barthélémy. Montées descentes six fois, huit fois. Et quand je passe en coup de vent le monsieur de la bétonnière qui refait le mur des religieuses m’encourage allègrement. La semaine de la rentrée me met un vent. J’installe le grand dans sa ville étudiante et j’accélère

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Une TDS pas comme les autres – par Greg TDR Bourgoin

  A l’instar de Xavier Thévenard – mais plus modestement – le grand chelem des courses majeures de l’UTMB me tenait à cœur. Après la CCC (2012) et l’UTMB (2014), la TDS, effrayante de prime abord, restait un doux rêve de par son côté plus sauvage et montagnard que ses consœurs. Les points en poche, sans les chercher, je maintenais le cap de l’inscription malgré la boucle Beaufortaine ajoutée à l’occasion du dixième anniversaire de l’épreuve. La loterie du tirage au sort passée avec succès, je me programmais un entrainement progressif et structuré qui devait m’emmener au départ dans les meilleures conditions possibles. La vie en avait malheureusement décidé autrement et je me retrouvais blessé, dans mon âme et dans ma chair, à la sortie du Printemps… Le temps perdu étant irrattrapable c’est en forme, reposé mais sous entraîné, que je me retrouvais au départ de mon sixième ultra. Une équipe de choc autour de moi et une envie décuplée me permettaient néanmoins d’être à bloc, à minima dans la tête ! TDS TOP départ Courmayeur, mercredi 28 août 2019, 4h00 Concentré sur la ligne de départ, je n’en mène pas large face aux coureurs qui m’entourent dissertant sur les multiples kilomètres et dénivelés effectués pour être à mes côtés aujourd’hui. Pas le temps de cogiter, le départ est donné. Quelques kilomètres roulants et bitumés nous conduisent au pied du Col Checrouit. Je dois être en milieu de peloton et la large piste 4×4 me permet de prendre mon rythme sans fournir d’effort superflu pour doubler les concurrents un peu plus lents que moi. S’en suit un single – reconnu lors du week-end choc de début Août – menant à la première partie roulante vers le lac Combal via l’Arrête du mont Favre. Mon rythme dépend alors trop des coureurs qui m’entourent. Le jour commence à se lever, et les montagnes se découvrent peu à peu autour de moi. Aucun nuage menaçant à l’horizon ! La course se poursuivra au sec. Après le premier ravitaillement (Km 15 – 1 355m D+), je découvre le Col Chavannes et ses 2600m d’altitude. Une longue ascension en single bercée par les encouragements constants d’un bénévole hurlant depuis le sommet. J’ignore s’il en a conscience mais l’entendre nous permet d’oublier quelque peu les pourcentages parfois indigestes de cette magnifique grimpette sauvage. Je jette un œil à l’arrière : les écarts commencent déjà à être conséquents. Je gère l’interminable descente roulante vers Alpetta, m’étonnant toujours de ceux dont le rythme et la foulée ne semblent pas en phase avec la distance restant à parcourir. L’entrée en France – via le col du Petit Saint Bernard – marque la première baisse de régime significative. L’approche du mur final est plus exigeante que sur le profil et c’est à bout de force, mais sous les encouragements de nombreux spectateurs, que je parviens au premier ravitaillement majeur (Km 35 – 2 500m D+). Le temps de recharger les batteries et je me lance prudemment dans les ultimes kilomètres de la première étape. Bourg Saint Maurice, mercredi 28 août 2019, 10h57 L’objectif d’arriver au premier point d’assistance dans un état de relative fraîcheur est manqué ! Ces cinquante premiers kilomètres ont déjà bien entamé mon – petit – capital physique et la suite des festivités ne laisse rien présager de bon. Néanmoins, voir le copain Toinou, le frangin Patou et mon grand aux petits soins regonfle le moral. Qui plus est, la présence surprise des copains du jeudi venus m’apporter leur soutien, ainsi que les innombrables messages reçus transmettent une force difficile à expliquer qui permet de repartir en mode guerrier. Et de guerre – sportive j’entends bien – il en est quasi question, tellement le menu est indigeste : 2 000m de D+ pour rejoindre le Passeur de Pralognan via le magnifique Fort de la Platte. Le plaisir des yeux, l’enfer des quadris. Une pente si raide que, par moment, les bâtons hissent plutôt qu’ils n’assistent. Régulièrement, des coureurs s’écartent de la trace pour retrouver leur souffle ou faire baisser le lactique. Pour certains, la course s’arrête ici, moteur serré malgré une météo clémente sous un ciel voilé. Et nous ne sommes pas encore à la mi-course ! Attardons-nous sur ce fameux Passeur de Prolognan : outre une marche d’approche de plusieurs heures, son ascension finale, dans un décor lunaire, consumera toute les ressources énergétiques de votre corps. Au sommet, sans que l’endroit s’y prête, je n’ai pu faire autrement que de me poser une quinzaine de minutes. Il aurait été déraisonnable de m’attaquer à la redescente (avec cordes !) dans l’état dans lequel j’étais : vidé ! Cette pause – plus indispensable que salvatrice – me permit de reprendre bon nombre d’imprudents n’ayant pas mesuré l’impact qu’avait eu ce doublé Fort de la Platte – Passeur de Pralognan. Cormet de Roseland, mercredi 28 août 2019, 15h11 Assistance non autorisée, mais assistance présente ! Quel plaisir d’entendre le front de libération des roux, de voir le sourire de mon fils et de sentir les bras forts de mon Patou et, dans mon esprit, si je passais ce cap, rien ne pouvait m’empêcher de voir Chamonix… Négligence quasi fatale, le passage vers la Gittaz allait marquer mon esprit, mon corps et presque ébrécher mon mental. Malgré la spéciale « Papa Greg » de Nadia et Bourriquet dans l’invraisemblable passage du curé, les jambes allaient rendre l’âme dans la terrible montée, droit dans le pentu, du versant ouest du col. Les forces restantes ne semblaient plus suffisantes pour affronter les crêtes vers le Pas d’Outray mais une bonne foulée Espagnole vint à mon secours me sortant progressivement de cette spirale négative. Beaufort, mercredi 28 août 2019, 21h Impossible de me cacher ! Plus grand-chose ne tourne rond mais, à cet instant, je ne le sais pas encore, je vais vivre le moment le plus intense de toute cette aventure. Mon petit bonhomme de 13 ans, à lui seul, n’aura besoin que de 30 minutes pour me faire oublier fatigue,

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Sur la route de Millau – Détour en montagne par Sophie

Cette année je vais courir Millau. 100 km. J’ai déjà fait. Plus. Plus ou moins. Cabossé, sévèrement montant. Ou bien plat. Je veux les courir bien. Je veux dire, en conscience. Préparée. Fluide. Je veux y apporter des images, compagnons de mes foulées. Mon carburant c’est la passion. Je ne progresse bien qu’à grands coups d’affectif. Détour en montagne Ma préparation commence par un plein d’émotions. Quarante-quatre ans mère de cinq enfants, indépendante, je mène ma vie seule depuis quelques années. J’ai longtemps placé un couvercle sur mes désirs de sport. Vouloir atteindre des objectifs, quand on est une mère de famille nombreuse, dans certaines sociétés traditionnelles claquemurées dans un schéma familial stéréotypé, cela perturbe. Je veux donner à mes enfants l’exemple d’une mère libre de vouloir et de faire. Je n’ai pas de rêves odieux d’égoïsme. Je veux respirer les cimes, courir quelques chemins, rencontrer les gens et raconter les paysages, donner le gout de l’effort, des envies simples, montrer aussi qu’un objectif même modeste se prépare et qu’il ne se prépare bien que si on le désire fort. Il faut parfois attendre que l’envie pleine et entière torde le coeur ou encore que l’emploi du temps si chargé veuille bien dégager une lucarne de possible. Des années à attendre peut-être, et ce n’est pas bien grave. Désirer c’est déjà être volontaire et cela suffit à s’enrichir un peu. Je suis libre en ce début d’été. Avantage de parent séparé. Je n’ai pas mes enfants. J’ai rendu l’essentiel de mes travaux d’édition et l’année fut laborieuse. Je veux prendre l’air. Quand papa m’a demandée il y a quelque temps ce qui me ferait plaisir, je lui ai dit. Pas d’hésitation. Aucune. C’était un besoin, presque viscéral. La montagne papa. Emmène-moi en montagne ! Et papa m’a offert la montagne. Je n’ai aucune expérience de la haute montagne. J’ai pourtant l’impression d’y être chez moi. Je ne respire bien que sur un sentier. C’est papa qui nous y emmenait. « Mais attendez-moi ! » Souvent se plaint Sophie. Bien fol est qui s’y fie. N’empêche que mes chaussures elles étaient trop petites. Et que mon orteil meurtri, mes talons fleuris d’ampoules, mon caractère et moi, on a crapahuté. Du Ventoux à la Savoie en passant par le Mercantour. J’ai des opercules fossiles encore plein les poches. Un jour j’irai courir la vallée des merveilles et ce sera fluide, lumineux et débordant d’images d’avant. Du Mont-Blanc au Grand Paradis Papa a 70 ans passés. Il connait la montagne et il en a vu des sommets. Mais il est prudent. Il a loué les services d’un guide et moi je me laisse conduire. Le Mont Blanc fait des caprices en cette saison de canicule. Il recrache des pierres par paquet et la moraine libérée de sa glace canarde dans le couloir du Goûter. Nous avons emprunté le tramway du Mont-Blanc pour nous acclimater et là-haut, depuis le nid d’aigle, le glacier de Bionnassay gronde craque et tonne sous l’effet d’un thermostat tout déréglé. Et cela fait peur à voir ; la montagne soupire et implore et une Alouette inquiète fait des ronds dans le ciel. La première benne nous transporte à l’aiguille du midi. C’est tout plein de japonais. Ils ont sorti la doudoune de duvet les lunettes de glacier et même l’altimètre au poignet. Mais ils ont gardé les mocassins pour être à l’aise et un peu chics et puis le parapluie pour se protéger du soleil. Ils resteront derrière la barrière. Réservé aux alpinistes. Nous passons. Le monde est là. A nos pieds. Et c’est grandiose à faire pleurer. La traversée est facile jusqu’à la pointe Helbronner, mais elle est splendide. La vallée blanche est un joyau et je me laisse bercer au rythme de la cordée. C’est simple, délié, élémentaire. Respire. Le glacier du Géant crevasse sous le soleil radieux du début du jour et la glace frappée de cosmique ourle de bleu d’azurite toutes les déchirures de cet océan blanc. A peine une mise en bouche. Je regarde avec envie les cordées qui s’élèvent vers le Mont Blanc du Tacul et les grimpeurs des aiguilles. Un jour j’irai. Le tunnel du Mont Blanc avale toute la neige. Côté italien. Minéral. Si le val d’Aoste sait être austère, il est aujourd’hui éclaboussé de couleurs. Le Ruitor domine la vallée de La Thuile. Ce soir nous dormons au refuge Deffeyes afin d’aborder le glacier au petit matin. Le sentier des cascades est un ravissement. Les eaux du Ruitor dégringolent en furie et un chemin pavé de larges pierres  surfe les déferlantes dont les milles gouttelettes projetées dans l’espace dessinent des ponts chromatiques. Deux arcs entre deux rives, et sur les berges ça fleurit de rhododendrons rose. La montée est facile. Je discute avec le guide, nous parlons de sommets, de nos courses, lui en crampon et piolet et des miennes, en baskets sur les sentiers. Nous abordons le récit de nos vies aussi ; la montagne noue des liens que la ville défait. Le Ruitor se négocie depuis la moraine. De nuit, la trace est brouillonne. Il a fait chaud et la glace est mauvaise. Il faut marcher une bonne heure de pierraille avant de chausser les crampons. Ne pas trainer. La neige n’a même pas gelé cette nuit. La tête du Ruitor déroule une langue longue et molle. Elle se crevasse sur les côtés, et tout droit dans une pente d’un air de rien, encordés d’une grande longueur nous marchons longtemps vers la grande cuvette du sommet. Les ponts de neige sont visibles. Il arrive qu’une jambe fasse céder un demi-mètre de glace et parfois, au fond d’un trou que l’on enjambe, maintenant que le jour est revenu, avec une belle lumière rasante de matin d’été, on devine dans un éclat tout le mystère un peu troublant du ventre bleu du glacier blanc. La vue est dingue. Depuis ses 3486 mètres, surmonté d’une vierge enrubannée de fanions à prière, le sommet embrasse un 360 somptueux sur tout le

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Marathon d’Amsterdam J-3 mois pour Vincent – TDR Anthy

Anthy sur Léman en Haute-Savoie. Vincent le gérant affectionne plutôt les sentiers et le trail…Au vue de sa situation géographique on le comprend 🙂 Il a pourtant cette échéance dans 3 mois : le marathon d’Amsterdam ! Ce ne sera pas son premier marathon mais quand on connaît le rythme d’un gérant de boutique, la préparation d’un tel « objectif » en est un. Comme il le dit lui-même : « J’ai peur mais j’y vais !!! » Mais comment s’est-il embarqué dans cette aventure notre Vincent? Marathon d’Amsterdam, un coup de chance ? Tout commence par une histoire de jeu bien sûr ! « Il y a 1 bon mois, j’ai eu la possibilité de participer à un tirage au sort organisé par MIZUNO. On se dit toujours, je joue mais ce n’est pas moi qui vais gagner…Coup de chance ou de malchance (on ne va pas se plaindre quand même) coup du sort ou du hasard….C’est bien moi qui ait été tiré au sort. Résultat des courses un dossard offert pour le Marathon d’Amsterdam qui aura lieu le 20 octobre de cette année. La date a son importance, croyez-moi ? En effet, je me suis lancé dans l’aventure TERRE DE RUNNING en décembre 2016 pour une ouverture de mon magasin à Anthy-sur-Léman fin novembre 2017. Depuis bientôt 2 ans, la pratique de ma passion s’est réduite comme peau de chagrin. Je suis actuellement sur une fréquence de sortie proche de zéro par semaine. Le magasin me prend beaucoup d’énergie avec une présence de 6 jours sur 7 depuis bientôt 1an et demi. Ces 42.195Km risquent d’être un peu longs ? » Amsterdam, le compte à rebours est lancé Le marathon. Ce n’est pas ma distance de prédilection.J’en ai seulement 4 à mon compteur dont 2 en dessous de 3h. Il est vrai que je suis plus un coureur nature que de bitume. Avec le magasin, les entraînements vont être compliqués. Heureusement que Rémi  nouvellement embauché vient travailler à mes côtés courant juillet. TIC TAC, TIC TAC, le compte à rebours est lancé. 15 semaines de préparation pour faire au mieux. Pour cette « préparation » il n’y aura rien d’extraordinaire. Le but étant de terminer sans être trop fracasser pour pouvoir ouvrir la boutique le lundi après-midi. Ce qui est certain, c’est que ce ne sera pas une préparation d’anthologie !!! Tout d’abord, je vais m’astreindre à placer 3 séances par semaine, pas plus. Un premier bloc de remise en route sur 3 semaines avec uniquement des sorties en endurance fondamentale (entre 1h et 1h30). Un second bloc avec l’intégration d’une séance type VMA courte afin de lever un peu les jambes et de débrider le « moteur ». Un troisième bloc un peu plus structuré, dans lequel je conserverai la séance de VMA courte, une sortie en endurance fondamentale d’1h30 et enfin une sortie longue avec un travail spécifique sur l’allure de course visée. Là est bien le problème . Quelle allure pourrait être raisonnablement tenue sur cette distance mythique ??? On ajustera au fil de la prépa. L’idéal à tout cela serait de pouvoir placer une sortie vélo ou VTT en plus … Mais tout cela c’est dans l’idéal 🙂   Avant de se donner rendez-vous sur la ligne de départ le 20 octobre on suivra Vincent dans l’évolution de sa préparation. A bientôt donc et bonne prépa à tous et toutes !   Suivez l’actualité du magasin de Vincent sur la page facebook TDR Anthy sur Léman.

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Transcal succès pour les teams TDR Nouméa

La Transcal c’est LA course de la Nouvelle-Calédonie ! Une épreuve sur 2 jours en équipe pour parcourir l’Île soit 55km et 2600m+. Plusieurs équipes dont coureurs coureurs du team Nouméa ont brillé sur cette course. La victoire par équipe et au scratch revient a Leslie Nowicki et Ludiovic Lanceleur du team Nouméa avec leur co-équipier d’Endurance Shop Franck Santos. L’équipe TDR Nouméa/Quetigny (et oui les coureurs s’exportent!) composée de Antonin le Troquer, Jeremy Deudon et Yohan Baert finit 3ème équipe homme et 5ème au scratch sur les 2 jours.   Cette équipe était soutenu par le magasin Terre de Running Nouméa. Le running, une histoire de partage et de passion(nés) ! bel été à tous.    

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