Vous n’êtes pas geek ? Ca tombe bien, moi non plus ! Alors autant vous dire que je ne vous conseillerai pas la dernière montre ultra-sophistiquée-qui-est-tellement-compliquée-qu’on-ne-sait-plus-comment-afficher-l’heure. Les usines à gaz qu’on porte au poignet, très peu pour moi.
Il n’empêche qu’il faut admettre une réalité : c’est bien pratique d’avoir tout un tas d’informations sur la performance que l’on est en train de réaliser, non ? Du coup, on lorgne forcément vers le rayon des montres, GPS et cardiofréquencemètres (appelé communément « cardio »). Un rayon tellement abondant qu’on ne sait plus s’il faut se contenter d’un petit modèle à 50 € ou de la dernière nouveauté qui va grever le budget des six prochains mois.
Montres et cardios : se poser les bonnes questions
Pour ne pas investir inutilement dans du matériel perfectionné, commencez par identifier clairement vos besoins en vous posant les bonnes questions :
Quel âge avez-vous ?
La réponse pourra notamment déterminer l’intérêt d’un cardio. Plus on avance en âge, plus la surveillance du rythme cardiaque peut s’avérer utile. Néanmoins il convient de s’informer sur l’analyse des données cardiaques car, brutes, elles ne signifient pas toujours grand-chose.
Où courez-vous (montagne, ville, plat pays…) ?
Si vous courez tout le temps dans un parc en centre-ville, réfléchissez à deux fois avant de vous jeter sur un modèle équipé d’une cartographie en couleur et d’un altimètre barométrique ! En revanche, si vous évoluez régulièrement en montagne, vous avez tout intérêt à vous équiper correctement – ne serait-ce que pour des raisons de sécurité car la trace GPS permet parfois de retrouver son chemin.
Quel(s) type(s) d’épreuves souhaitez-vous courir (route, trail, cross…) ?
Si vous vous entraînez en ville mais que vous voulez courir des trails, alors mieux vaut vous équiper d’une montre GPS : sur une compétition, il est plus confortable d’avoir des données telles que distance parcourue et dénivelé réalisé pour bien gérer l’effort. Si vous vous entraînez sur des parcours vallonnés, une montre GPS vous sera également bien utile pour avoir une idée du D+ effectué ou pour optimiser votre entraînement. Enfin, si vous êtes un routier invétéré, l’allure au kilomètre ou la cadence vous intéresseront sûrement.
Quel temps voulez-vous consacrer à l’épluchage des données recueillies par votre équipement ?
Allergique à l’informatique, fuyez le rayon des montres connectées ! Pas la peine de débourser 500 € si vous n’utilisez votre ordinateur de poignet que pour sa fonction heure et chronomètre. En revanche, si vous adorez analyser par le menu vos données d’entraînement, alors investissez : vous allez vraiment vous faire plaisir avec ces petits bijoux de technologie qui calculent tout : calories dépensées, kilomètres, dénivelé, allures, vitesses, VO2max, temps de récupération nécessaire…
Cette question s’adresse davantage aux filles, souvent plus exigeantes en matière d’esthétisme : avez-vous envie de porter une grosse montre au poignet ?
Autant vous prévenir tout de suite : les petites montres GPS sophistiquées, ça n’existe pas encore. Dès lors qu’un modèle possède toute une batterie de fonctionnalités, son volume grossit. Même si les fabricants ont fait des efforts louables pour rendre les montres plus féminines, il n’en demeure pas moins que leur taille reste imposante. Sur un poignet féminin, avouons que ce n’est pas toujours heureux. Les modèles plus orientés fitness ou running loisir sont souvent plus travaillés pour satisfaire les femmes et offrent des looks sympas.
Des critères supplémentaires pour choisir sa montre
Au-delà de l’adéquation du produit à vos besoins, il y a aussi la question de la fiabilité. Quand on investit plusieurs centaines d’euros dans un équipement, on s’attend à ce qu’il soit précis et costaud. Pour évaluer les performances des différents modèles, surfez allègrement sur le web, en particulier sur les forums : vous trouverez de nombreux avis de consommateurs et vous pourrez vous faire une idée des forces et faiblesses des modèles.
Ultime précision pour nous, les filles : soyez attentives au choix du cardiofréquencemètre car les ceintures abdominales peuvent parfois nous blesser. La ceinture devant être placée juste sous la poitrine, elle s’insère forcément sous la brassière. Selon votre morphologie et le type de capteur, bonjour les frottements et les coupures… Heureusement, il existe désormais des montres avec capteur de FC au poignet : même si la marge d’erreur est légèrement accrue, le système se révèle bien pratique… et nettement moins douloureux !
Je conclurai par un ultime conseil : n’hésitez pas à pousser la porte d’un magasin spécialisé pour parler de votre pratique et de vos besoins à un vendeur expérimenté qui saura vous aiguiller vers le bon produit – qui n’est pas forcément le plus cher ou le plus sophistiqué.
Marie Paturel