Les France de cross en ligne de mire

A quelques jours des Championnats de France de cross, on a sondé nos 3 qualifiés : Julien Masciotra, Guillaume Rouger et Emmanuel David sur leur état d’esprit et leurs objectifs pour ce grand rendez-vous des labours français – qui aura lieu cette année en terres bretonnes à Plouay.

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  • A quelques jours de ce premier gros objectif, comment te sens-tu?

Guillaume : Le France c’est souvent le début du printemps. Un paradoxe puisque la discipline est surtout pratiquée au cœur de l’hiver. Personnellement, j’aimerai que le parcours soit plutôt humide. Coté prépa, le froid des derniers jours n’a pas facilité le travail de qualité, mais la plupart des athlètes ont du s’entrainer dans ces mêmes conditions. Pour ma part j’ai privilégié du multi-activités ces 2 dernières semaines, avec pas mal de ski de fond en complément des séances de course.

Julien : A quelques jours de ce championnat, l’envie d’en découdre est d’ores et déjà bien présente. Le championnat de France de cross est l’aboutissement de la saison hivernale, c’est pour moi la plus belle des compétitions du demi-fond ! Celle qui fait peur à l’échauffement et sur la ligne de départ mais qui procure tant de sensations fortes pendant, et qui permet de ressentir une grande satisfaction quand le résultat est là à l’arrivée ! Comme chaque année, il y aura des encouragements, des cris de joie, des pleurs, de la ferveur et de la bagarre… peut-être encore un peu plus cette année sur cette terre de cross qu’est la Bretagne !

Manu : La forme semble être présente dans la lignée des dernières prestations sur les régionaux et les Inters. Les jambes tournent bien! La reprise avait été tardive après mon aponévrosite plantaire mais les sensations arrivent progressivement! En terme de préparation, j’ai reproduit sensiblement le même schéma que l’an passé pour être prêt pour la première compétition importante de la saison.

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  • Quels sont tes ambitions/objectifs?

Guillaume : L’objectif sera de passer la ligne d’arrivée dans les 150 premiers afin de faire mieux que l’an passé (171eme). Si j’y parviens, je terminerai sur une bonne note, idéal pour passer à la suite, même si courir un France au coeur du peloton, n est jamais facile pour se situer et gérer sa course.

Julien : Par superstition, j’ai pour habitude de ne pas écrire ou dire mon ambition à l’approche d’un grand objectif (celui que j’ai dans la tête du moins que je me donne les moyens d’atteindre avec toutes ces heures passées à l’entrainement), au risque de paraitre désagréable… En tout, a posteriori, j’écrirai si le résultat obtenu me satisfait par rapport à celui que j’ambitionne aujourd’hui.(mais on sait néanmoins que Julien vise un top 20 ;-))
Pour Manu : pourquoi avoir basculé sur la course masters?

Manu : L’objectif sur ce France de cross est décrocher une médaille dans la course Masters. Ce sera compliqué car le niveau est particulièrement relevé cette année mais ce n’est pas impossible! Donc on y croit! Le choix de basculer sur la course Masters s’est fait progressivement au cours de l’hiver. Cela fait que je fais 20 ans que je faisais les Inters et les France en Seniors, je trouvais sympa de se challenger sur les Masters! J’y trouve un regain de motivation. Mais le choix n’a pas été simple car nous avions obtenu une belle médaille d’argent par équipe l’an passé. Donc cette année, si je veux une médaille, je vais devoir aller la chercher tout seul !

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  • Le championnat fait son retour après de nombreuses années en Bretagne (à Plouay), Est-ce une motivation supplémentaire?

Guillaume : La Bretagne en cross pour moi sera une première, une édition 2018 qui parait très alléchante. Ne pas courir sur un hippodrome comme souvent, ça donne envie de vraiment bien faire et mêler plaisir et réussite. Un week end France c’est aussi l’occasion de croiser l’élite Française, des camarades de régions voisines, et bien sur la possibilité aussi se retrouver les membres du team Terre de Running!!
Les supporters sont attendus en grand nombre sur le site de Plouay j’essaierai de profiter au maximum de cette grande journée dimanche!

Julien : Un de mes rêves de coureur est de courir un championnat de France de cross sur cette terre… de vivre cet évènement qui m’a fait rêvé quand je commençais la course à pied et que je suivais les résultats et lisais les récits de courses des championnats courus à Carhaix ! Donc pensant à ceci, on se doit de réussir…de s’en donner les moyens au moins !

Manu : Pour avoir connu les 2 éditions qui se sont déroulées à Carhaix en 1996 et 2000, je m’attends à une grosse fête avec un public nombreux et connaisseur. Ces événements sont rares donc il faut en profiter. Je garde un énorme souvenir de 1996!

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  • Comment s’enchaine la suite des objectifs?

Guillaume : Je vais très vite troquer les pointes pour les chaussures de trail. J’en profite pour remercier notre partenaire Mizuno. Dès le 1er Avril, je serai présent sur le LUT, puis en mai et juin sur la Maxi Race et le marathon du Mont Blanc.
Avant de basculer complètement sur la saison de trail, j’aimerai terminer ce cycle hivernal par un  10km route.

Julien : L’enchainement avec le Marathon de Paris arrive vite…

Manu : Je n’aurai pas trop le temps de souffler car je serai au départ du Trail du Ventoux la semaine suivante, le dimanche 18 mars ce qui lancera la saison Trail. Le second gros morceau sera le Marathon du Mont-Blanc avant de revenir en fin de saison sur les Templiers.