Conseils

Partagez l’expérience et les conseils de nos experts pour progresser dans votre pratique en running et trail : des conseils sur l’entraînement, la gestion de course, la diététique au quotidien et en course…

Les étapes pour bien se préparer à un trek en haute altitude

Un trek en altitude, un trek dans les plus hautes montagnes du monde comme l’Himalaya, doit se préparer plusieurs mois à l’avance. L’entraînement physique doit être réfléchi et apporter les ressources nécessaires pour se surpasser le moment venu. Le matériel et les différents accessoires doivent correspondre idéalement aux besoins. La préparation physique : indispensable pour résister à l’intensité des marches en haute-montagne La priorité est d’acquérir de l’endurance en pratiquant un sport régulier, en vous mettant au running ou aux activités cardio. Il va falloir apprendre à fournir un certain effort durant un laps de temps plus ou moins long. Pour les sportifs, aucun problème ! Ceux qui pratiquent le ski de fond ou des sports qui demandent à être en forme comme la course à pied, la natation ou le cyclisme n’auront aucun problème de récupération. Pour les autres, un certain temps d’adaptation peut être nécessaire. Marcher deux à trois fois par semaine durant un après-midi entier et sur un terrain non plat peut suffire. L’objectif est évidemment de développer la capacité respiratoire en améliorant petit à petit ses performances mais aussi d’être capable de récupérer dans un laps de temps très court. L’idéal est de se mettre en condition en portant un poids identique à un sac de randonnée sur une distance la plus longue possible par tous temps et sur des terrains escarpés. Le trek Terres d’Aventure dans l’Himalaya offre d’intenses moments de bonheur, si et seulement si vous êtes suffisamment alertes pour en profiter, tant physiquement que psychologiquement. Réaliser un trek dans l’Himalaya avec Terres d’Aventure Un trek dans les montagnes l’Himalaya, c’est une multitude de sensations, un accomplissement, une victoire sur soi… En traversant les paysages diversifiés de l’Inde ou du Népal, en s’appropriant la culture d’autres peuples, le randonneur nourrit sa mémoire de souvenirs hors du commun. L’expérience est un tremplin vers une autre façon de penser et de réagir face à certaines circonstances. Pour vivre pleinement ces moments d’exception, la qualité de l’équipement est primordiale. On commence par  : les chaussures : qualité et technicité indispensables pour aller jusqu’au bout de l’aventure. Préférez des tiges montantes pour que le pied soit parfaitement tenu à tous moments. Au niveau des vêtements, optez pour des textiles chauds mais respirants qui favorisent l’évacuation de la transpiration. On pense souvent à se protéger du froid mais on ne tient pas toujours compte des effets du soleil. Crème solaire avec indice élevé, casquette ou autre couvre-chef, lunettes de soleil doivent être choisis avec rigueur. Pour partir plusieurs jours en randonnée en altitude, la tente, le duvet et les accessoires ne doivent pas non plus être négligés. Lutter efficacement contre les conditions climatiques difficiles durant la nuit permet de se réveiller en forme et d’attaquer la journée dans les meilleures conditions. Préférez des matériaux haut de gamme ! Autre indispensable, le sac à dos doit être multipoches et d’un volume suffisant pour transporter l’essentiel mais il doit aussi être léger et peu encombrant.   Nous espérons que cet article vous aura donné envie de réaliser un trek et surtout de bien vous y préparer !

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Nutrition de la récupération, nos conseils

Au cours de cette année, nous avons abordé plusieurs sujets en matière de nutrition, et particulièrement les différentes étapes qui font la performance de chacun, de la préparation à la compétition elle même. Après avoir vu la nutrition en course et proposé des solution à la question de la chaleur, la boucle ne serait pas bouclée si l’on évitait le sujet clef de la préparation physique : la récupération. L’effort détermine l’adaptation Avant toute chose, il faut bien comprendre que l’effort est le principal déterminant de l’adaptation physique. C’est en effet, le type d’exercice qui détermine en premier l’expression des gènes. La nutrition n’intervient qu’après, et de manière assez limitée. En d’autres termes, avoir un entraînement exclusivement basé sur des séances de course à pieds stimulera les gènes permettant les efforts d’endurance, alors qu’un entraînement à base de séances de force favorisera davantage la prise de masse musculaire. En effet, la pratique de l’endurance stimule l’expression du gène AMPK, c’est à dire la production de mitochondrie, soit l’organe intracellulaire permettant d’oxyder (brûler) les substrats pour produire de l’ATP (l’énergie). En revanche, la pratique d’un exercice de force stimule l’expression du gène mTOR, responsable de la production de protéines contractiles… c’est à dire permettant l’augmentation du volume de la fibre musculaire, et donc sa force de contraction. Pour finir notre explication, il est important d’ajouter que la stimulation de AMPK exerce un effet inhibiteur sur l’expression de mTOR. Pour résumer, la pratique de l’endurance vous empêchera de prendre de la masse musculaire… ce qui vous permettra de retirer de grands bénéfices d’une séance de musculation en complément de votre programme de coureur à pieds (amélioration du geste, économie de course, puissance…). Mais laissons ce thème à maître Balducci, tellement plus compétent sur le sujet. La boisson de récupération, outil d’entraînement J’avais besoin de situer ce paramètre pour vous inciter à la prudence quant au marketing un peu racoleur que l’on peut rencontrer sur certaines boîtes. Un complément « spécial prise de masse » par exemple, est une promesse intenable sans la séance idoine de musculation. Par contre, une boisson de récupération « spécial trail » prise à l’occasion de vos séances de renforcement musculaire pourrait bien vous aider à prendre du muscle si vous oublier d’aller courir avant ou après. Ceci dit, le contenu micronutritionnel de la ration de récupération peut influencer positivement ou négativement l’adaptation de votre organisme. Consommer de l’alcool après un entraînement serait par exemple un frein puissant à l’adaptation, car celui-ci inhibe la synthèse du glycogène, et favorise la lipogenèse, au lieu de favoriser l’entrée des acides aminés dans les cellules musculaires. Au contraire, choisir une ration contenant les micronutriments nécessaires à la récupération, sous une forme biodisponible et digeste, permettrait authentiquement de rentabiliser une séance de qualité. On peut clairement affirmer qu’une bonne boisson de récupération serait un excellent outil d’entraînement, car elle permet à la fois de réhydrater l’organisme, et d’apporter les nutriments de la récupération. Quelles pertes ? Si l’on entend faire le bilan des pertes provoquées par un effort, il faudra aller au bout de la réflexion. On ne peut en effet résumer la question à l’eau, au sodium, aux glucides et aux protéines… même si ces quatre éléments doivent forcément apparaître au « menu ». Les pertes provoquées par un effort d’endurance vont plus loin. Dans les différentes études publiées sur la question, on peut voir mentionnés les effets suivants : – pertes hydriques – diminution ou vidange des réserves de glycogène musculaire – pertes minérales (sodium, mais aussi potassium, magnésium… voire calcium) – surconsommation de vitamine C – surconsommation de vitamines B – surconsommation de certains acides aminés (glutamine, acides aminés branchés…) – augmentation de la production de médiateurs pro-inflammatoires. Il sera donc plus cohérent de chercher à répondre à chacune de ces pertes par un apport correspondant. Une formule de qualité devra donc autant que possible contenir une liste assez complète de ces nutriments, à commencer par les protéines et glucides, dont l’apport sera le plus important en proportion au reste. On comptera environ 4 fois plus de glucides que de protéines, afin de garantir un apport énergétique adapté aux besoins des synthèses de nouvelles protéines musculaires. On veillera à choisir des sources de protéines complètes, riches en BCAA, et les plus digestes possible (l’isolat de protéines de lactosérum est une source tout indiquée), et des glucides à IG plutôt élevé (les maltodextrines sont tout à fait adaptées à cette situation). A quel moment ? La réponse semble assez évidente, me direz-vous, puisqu’on parle de récupération. On est donc dans la période qui suit immédiatement l’effort ! Je me fais donc un plaisir de confirmer votre perspicacité, car c’est bien le cas. Mais on peut ajouter à cela une raison, ce qui ne donnera que plus de sens à chacun de vos choix alimentaire suivant un effort. La période qui suit immédiatement l’exercice physique est souvent appelée « fenêtre métabolique », justement parce qu’il s’agit d’un temps pendant lequel les tissus sollicités par l’effort – le muscle en premier – seront les premiers servis. Cette situation métabolique peut durer plusieurs heures en fonction de l’intensité et de la durée de l’effort accompli. Elle est cependant plus intéressante dans les 2 à 4 premières heures suivant la séance. La boisson de récupération devra donc être consommée dès la fin de votre sortie. Si la séance a été faite à basse intensité, la boisson de récupération n’aura pas grand intérêt, à moins que votre semaine soit particulièrement chargée, ou que vous soyez en train de faire un enchaînement du type « week end choc ». On utilisera la boisson de récupération plutôt pour faciliter l’adaptation à une séance de qualité (fractionné, musculation) ou une compétition. La quantité de protéines assimilable dans de telles conditions est assez limitée. On pourra donc se contenter de 1 à 2 prises en fonction du niveau de fatigue atteint lors de la séance. Et à table ? La boisson de récupération est un véritable outil permettant

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Guides nutritionnels trail et running par Overstim’s

La marque de diététique sportive Overstim’s vient d’éditer 2 guides sur la nutrition en running et trail. Il s’agit de 2 guides pratiques qui abordent les thèmes de l’alimentation au quotidien, de conseils, de l’aliment avant-pendant et après l’effort.   Pour les consulter : guide_nutritionnel_running_overstims guide_nutritionnel_trail_overstims     La gamme Overstim’s est disponible dans les magasins Terre de running et sur www.terrederunning.com    

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TOP 10 Des conseils avant un Ultra avec Fabien Antolinos

Vous avez coché la case ultra sur votre calendrier estival ou automnal? Il n’est jamais trop tard pour prendre quelques bons conseils ou changer de mauvaises habitudes ! Aujourd’hui le coach c’est Fabien Antolinos, récent vainqueur du Lavaredo Ultra Trail et membre du Team terre de running-Mizuno 🙂 Suivez son « top 10 des conseils avant un ultra-trail » qui allie conseils et pratique. Planifier votre entraînement de manière raisonnée et raisonnable : Vous avez un travail, une famille, des obligations, vous n’êtes pas des professionnels de la course à pied alors ne surchargez pas vos semaines au risque de tomber en sur fatigue… En pratique : Je vous conseille de fonctionner en cycles de trois semaines avec à chaque début (ou fin…) de cycle une période de repos afin de surcompenser et de bénéficier des effets de l’entraînement.Placer le dernier « week-end choc » et/ou la dernière compétition de préparation trois semaines avant l’Ultra. 2. La récupération fait partie de l’entraînement : J’insiste mais entre les séances, en fin de période intense, après un week-end « Choc », à l’approche de votre objectif, il faut savoir récupérer pour arriver frais et disponible physiquement et mentalement le jour de la course d’ultra. En pratique : Observer un repos complet après une compétition ou une grosse sortie à J+2. Dernière grosse séance de préparation à J-10 après il faut se reposer ! 3. Le travail « aérobie » doit être au cœur de l’entraînement : Si la progression se réalise grâce aux multiples sollicitations dans les différentes filières énergétiques (endurance fondamentale, endurance active, seuil, travail de VMA…) le travail à des allures modérées et sur des durées relativement importantes doit rester une priorité. En pratique : La traditionnelle sortie longue bien entendu (plus de 120’ d’effort) peut-être placée en moyenne tous les 15j. Endurance fondamentale (footing) à jeun jusqu’à 60’ en terminant par 3 à 5 lignes droites rapides (100m). On peut ainsi travailler sur la filière des lipides sur un temps court. N’oubliez pas de vous hydrater et de « petit déjeuner » après. Plus de conseils en nutrition ici. 4.Croiser l’entraînement c’est se protéger : Toute activité qui soulage les articulations et qui permet de travailler les groupes musculaires de la course à pied est bonne à prendre. Du vélo, du step, de la marche, du ski de randonnée, du ski nordique… vous permettront de travailler en aérobie mais aussi de diminuer les impacts de la course à pied. En pratique : Travail de seuil en vélo de route : 6X6’30 de montée en « danseuse » avec un bon développement (distance 2,5km, déniv 115m). Récupération en descente (3’30). Travail de Fartlek (« jeu de vitesse ») en Vélo Tout Terrain avec des accélérations fortes sur des durées variées mais courtes (1’ à 4’) avec un volume de 12’ à 20’ et une récupération courte. 5 Une rando-course toutes les trois semaines : Solliciter l’organisme avec des entraînements courts et de qualité c’est très bien, marcher et courir longtemps c’est ce qui se rapproche le plus de ce que vous allez vivre ! Pour travailler sur la longueur il y a les trails de préparation mais aussi ces sorties longues où on alterne la marche et la course avec son gilet, ses bâtons, ses boissons, ses chaussures, histoire de préparer le corps et de parer aux aléas en anticipant les problèmes qui peuvent survenir après plusieurs heures dehors… En pratique : Essayez de vous rapprocher le plus possible du type de terrain et de dénivelé que vous aurez à affronter sur votre ultra. Effort entre 6h et 12h à des allures très modérées, il ne s’agit pas d’une compétition. 6. Travailler les descentes : Aucun plan d’entraînement, aucun entraîneur n’oublie de travailler « les bosses » mais quand un UTMB annonce 10000mètres de D+ il s’agit aussi de 10000mètres de DESCENTE. Pour ses aspects physiques (effort excentrique traumatisant), techniques et psychologiques la descente est aujourd’hui un paramètre essentiel de la performance. Il faut donc l’intégrer dans vos entraînements. Si une séance spécifique peut-être consacrée pour les plus assidus, les autres pourront alterner seuil en montée puis en descente… sortie longue avec « descentes vite »… En pratique : Séance spécifique : montée au train (5’ à 8’), sans trop forcer, descente rapide (2’30 à 4’) sur une durée de 45’ à 60’. Sur une sortie longue ou une rando-course placer un thème comme « je vais vite dans les descentes ». 7. Matériel et alimentation testés égale sécurité : Avant la course vous devrez essayer tout votre matériel et votre alimentation : combien d’autonomie a la frontale, est-ce que les flasques d’eau bougent, où je mets mes bâtons sur le sac, est-ce que mon vêtement me fait des échauffements, est-ce que la couture du sac est désagréable après 6h de course, est-ce que ma boisson énergétique passe encore bien après 8h d’effort, j’arrive à mâcher a barre de céréales après 80km ??? Toute surprise désagréable le jour de l’épreuve peut devenir une contrariété insurmontable. En pratique : Mes deux coups de cœur matériel : Gilet Raid Light Responsiv 10L, (lire le test), Chaussures Daichi 2 de chez Mizuno. Mes deux coups de cœur alimentation : Boisson énergétique AC+ (mandarine givrée) de chez Nutrisens (500 ml /h) et la Jelly Bar (1/h).   8. Partir avec le plein d’énergie et reposé : Si l’alimentation pendant la course est primordiale, manger de façon saine et équilibrée au quotidien est primordial. Faire des « efforts » d’alimentation la dernière semaine c’est bien mais il faut aller plus loin en essayant d’équilibrer vos assiettes et de bien vous hydrater tout l’été. Bref, le barbecue pourquoi pas, pas tous les jours et avec des légumes c’est bien aussi… Je parle également de repos car un ultra c’est au moins une nuit dehors voire deux pour beaucoup de coureurs. Faites la sieste si possible, couchez vous de bonne heure les jours précédents l’épreuve. En pratique : Un petit déjeuner avec des protéines (jambon blanc, dinde, œuf…), du

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Chaleur et entraînement : alerte canicule !

La chaleur est là, et les conseils se multiplient pour ne pas rompre la continuité de la pratique sportive. Partir tôt le matin, tard le soir (moins convaincant), courir la nuit, aller courir sur un tapis en salle climatisée, s’habiller moins, boire plus, prendre des douches froides, tièdes, chaudes, boire du thé à la menthe, manger des sorbets ou encore investir dans une casquette avec ventilateur intégré… On a bien des chances de lire de tout, et pas forcément des conseils très avisés. Vue sous l’angle de la nutrition, on peut sans doute apporter quelques éléments de réponse. Ce que provoque la chaleur En cas de chaleur, on le remarque facilement quand on a la mauvaise idée de partir courir trop tard, le seuil de la fatigue est notoirement abaissé. En effet, la « machine » entre littéralement en « surchauffe », et ne parvient pas à maintenir le même niveau de performance. A vitesse équivalente, la fréquence cardiaque augmente très nettement, et l’intensité perçue est plus élevée. C’est déjà une raison suffisante pour réduire sa vitesse, et donc éviter les séances difficiles dans ces horaires. Le moyen de thermorégulation le plus efficace se met rapidement en route : la transpiration. En effet, l’évaporation de l’eau à la surface de la peau permet de provoquer une perte de chaleur, contribuant à prévenir l’hyperthermie. Donc tout naturellement, les pertes hydriques augmentent… et doivent être compensées. L’hyperthermie, un danger On pense beaucoup à la déshydratation, sujet crucial pour le coureur de longue durée, qui devient encore plus important dans les périodes de chaleur. Mais le danger sous-jacent est celui de l’hyperthermie, qui est en mesure de vous mettre gravement en danger. En effet, si l’organisme fait tout son possible pour rester à la fatidique température de 37,2°C, c’est parce que c’est la température à laquelle ses enzymes fonctionnent le mieux. Au delà, les fonctions de production énergétique, la livraison de l’oxygène, les synthèses, la neurotransmission, tout est perturbé. C’est ce qui explique pourquoi un état de fièvre important (l’hyperthermie commence à 38,5°C) peut provoquer des troubles comportementaux ou des symptômes neurologiques graves. Ainsi un coureur en hyperthermie peut se mettre à délirer, halluciner, et adopter un comportement dangereux pour lui, voire pour les autres. La déshydratation apparaîtra dans un temps plus long que l’hyperthermie, et ne sera pas exempte de dangers, moins immédiats, mais tout aussi importants. Les effets de la déshydratation De la même manière que la température doit être constante pour garantir le bon déroulement des fonctions biologiques, il faut un taux d’hydratation précis pour faire tourner les complexes rouages cellulaires. Le manque d’eau fait changer les conditions physiques et chimiques dans nos tissus et nos cellules, réduisant ainsi leurs capacités fonctionnelles. Cela peut se traduire par une perte d’efficacité de l’effort, une sensation de fatigue exagérée alors qu’on n’a pas de raison d’être en hypoglycémie, et l’impression d’être incapable de se réhydrater, ou d’avaler quoi que ce soit. La perte d’eau augmente la viscosité du sang, réduisant la qualité de l’oxygénation cellulaire, et diminue le volume sanguin, ce qui réduit la pression artérielle. En réponse, la fréquence cardiaque augmente pour compenser le manque. L’oxygénation étant orientée vers les muscles pendant l’effort, l’intestin déjà pénalisé subit encore plus la dure loi de l’effort. C’est ce qui explique pourquoi la déshydratation déclenche un cercle vicieux qui aboutit à l’incapacité à manger ou à boire au bout de quelques heures de course. Moralité : à cause de la déshydratation, tout le monde trinque (pas mal celle là, je devrais la prêter à Yohann). S’adapter à la chaleur…? Pour commencer, il faut savoir que l’organisme a la possibilité de s’adapter à la chaleur, donc vivre trop cloîtré sous la clim n’est pas une solution viable si vous aimez la nature. Par contre, outre le choix de courir de nuit ou tôt le matin, à l’ombre, ou sous la pluie (vous risquez d’attendre un peu), il y a la possibilité de s’hydrater par plusieurs biais. Quand on dit s’hydrater, on pense à l’eau, mais on ne doit pas oublier les minéraux et oligoéléments, connus aussi sous le doux appellatif d’électrolytes, qui accompagnent toujours l’eau, aussi bien quand on la boit que quand on l’élimine. Donc si on perd de l’eau par la transpiration, on provoque des pertes de ces précieux électrolytes, au risque de pénaliser un peu plus les fonctions cellulaires, et de mettre en danger bien plus que la performance. S’hydrater, pas qu’à l’eau Donc pour passer à la pratique, plusieurs solutions doivent être choisies, chacune nous aidant un peu à affronter le réchauffement climatique : Premièrement boire une quantité suffisante d’eau, pas forcément glacée, et tout au long de la journée. Attention à ne pas tomber dans l’excès d’eau, car boire de l’eau pure ne permet pas de remplacer les électrolytes perdus par voie urinaire ou sudorale. Au contraire, on risque de provoquer une hyponatrémie (manque de sodium, dont le rôle est de maintenir l’eau dans les liquides corporels). Pour information, chaque année, des personnes âgées décèdent en buvant trop d’eau, et on a de nombreux exemples d’athlètes qui ont fini leur carrière et leurs jours sur une route surchauffée de la même façon. A l’effort : une boisson d’effort s’impose, mais en version hypotonique. C’est à dire que l’on va veiller à mettre moins de poudre (jusqu’à moitié moins de ce qui est indiqué par le fabriquant, rarement plus) pour la même quantité d’eau. Comme nous avons eu l’occasion de le dire dans les articles précédents, la présence de glucides et d’électrolytes améliore l’absorption de l’eau par l’intestin, ne nous en passons pas ! Une boisson hypotonique sera plus digeste, et plus à même de compenser le manque d’eau sans vous écoeurer. A l’effort toujours : on veillera à boire un peu plus que d’habitude, sachant que la quantité de 300 ml par heure ne peut convenir par forte chaleur qu’à de très petits gabarits… et encore. Considérez que l’on peut aller jusqu’à 1litre par heure de boisson pour certains,

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Pourquoi essayer la gourde à la main quickshot Nathan?!

Très tendance Outre-Atlantique même sur des épreuves d’Ultra Trail, courir avec une gourde à la main est une habitude que nous commençons seulement à découvrir en Europe. Pourquoi essayer la gourde à la main quickshot Nathan?! Voici 5 bonnes raisons d’adopter cette solution d’hydratation. Cela évite de courir avec une ceinture et permet donc d’alléger le centre de gravité. Le fait que le poids soit vers l’avant cela facilite l’adoption d’une posture plus efficace. 2. Un gain de temps au moment de boire, car la boisson est à bout de bras. Il n’est donc pas nécessaire d’aller chercher la flask dans le dos ou de défaire la paille de la poche à eau. L’action de s’hydrater se fait dans le mouvement. 3. La facilité de recharger le contenant au moment du ravitaillement. 4. La gourde quickshot plus contient 300ml d’eau. En embarquant une gourde à chaque main, il est possible de varier la boisson. Par exemple, une gourde avec du glucose, l’autre avec de l’eau nature. 5. A portée de main et toujours dans le champ de vision, il est plus facile de contrôler le volume de boisson restant Courir avec une « quickshot plus » Nathan a ses avantages surtout dans le cadre d’une sortie courte à moyenne avec la possibilité de se ravitailler. C’est juste une habitude à prendre.   Découvrez la gamme NATHAN  

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Portage : gare aux garrots !

Le trail a propulsé les solutions de portage au premier plan. Désormais le marché regorge de sacs d’hydratation, porte-bidons, ceintures, brassards…Face à cette profusion, la runneuse ne sait plus où donner de la tête. Voici quelques conseils pour choisir le portage le plus adapté… à vous ! Un portage pour quelle(s) pratique(s) ? Avant tout – et comme souvent – la première question à vous poser est : de quoi ai-je exactement besoin ? Pour y répondre, analysez votre pratique : courez-vous uniquement des distances courtes ou au contraire des ultras ? Aimez-vous emporter avec vous de l’eau, des clés, des barres énergétiques, un coupe-vent, un téléphone…? En fonction de ces premiers éléments, vous pourrez déjà éliminer un certain nombre de produits. Ensuite, gardez à l’esprit deux critères fondamentaux en matière de portage : – le confort, – la praticité Bien entendu, il y a de fortes chances pour que vous soyez aussi attentive au design et au prix, mais essayez – dans la mesure du possible – de rendre prioritaires les deux critères clés susmentionnés. Quand on court, rien de pire qu’un sac qui ballotte et frotte, une ceinture qui coupe la respiration ou un bidon qui se fait la malle en pleine descente ! Les sacs d’hydratation En randonnée pédestre, le bon vieux sac à dos permet d’emmener tout le nécessaire pour s’habiller, manger, soigner un bobo, grimper… En course à pied – et plus particulièrement en trail – les besoins sont quasiment identiques, mais un paramètre s’invite à la fête : un sac d’hydratation doit se faire oublier lorsque l’on court. En d’autres termes, il doit être : – léger (pour ne pas constituer un handicap car plus on porte du poids, plus on dépense de l’énergie), – stable (pour ne pas ballotter dans le dos de manière désagréable et ne pas provoquer de frottements), – fonctionnel (pour qu’on ne se contorsionne pas quand on veut attraper un gel ou qu’on veut simplement boire !). Définir vos besoins permet d’éviter l’achat d’un sac trop petit ou trop grand. Un contenant trop grand donc utilisé à moitié vide ne sera pas optimal car votre matériel aura tendance à bouger à l’intérieur du sac. A l’inverse, un produit trop petit vous contraindra à faire des choix et, parfois, à renoncer à certains accessoires importants pour votre sécurité. Dans tous les cas, essayez toujours plusieurs modèles avant achat. Les marques proposent désormais des références spécifiquement conçues pour les femmes avec une ergonomie adaptée à la morphologie féminine (bretelles, largeur…).   Idéalement, un sac d’hydratation doit être : – parfaitement ajustable (boucles de serrage, élastiques réglables…), – pratique (accès facile aux poches), – doté d’une poche à eau ou de flasques – plaqué contre votre dos – placé en haut de votre dos et non en bas comme un sac à dos de randonnée classique. Il existe des sacs en forme de gilets (présence d’un filet sur le torse – des modèles souvent légers et ergonomiques). Certains coureurs adorent, d’autres détestent. D’où l’intérêt de tester en magasin ! Les conseils d’un vendeur spécialisé vous aideront sans aucun doute à faire le bon choix.   Les porte-bidons Petites flasques ou gourdes réparties tout autour de la taille, grand bidon positionné dans le dos et souvent en biais pour faciliter son accès, poches pour ranger du petit matériel, boucles pour placer des gels énergétiques… Les marques rivalisent d’ingéniosité ! Là encore, c’est avant tout la définition de vos besoins qui guidera votre choix : si vous buvez peu, ne vous embarrassez pas d’un bidon de 750 ml ! Si vous aimez alterner les boissons (eau pure / eau + poudre énergétique), préférez les ceintures à multiples flasques qui vous permettront d’emporter différents types de liquides. Comme pour les sacs d’hydratation, le point crucial reste le confort. Nos conseils : Essayez toujours un porte-bidon en magasin pour vous assurer de sa fonctionnalité et de son positionnement sur votre taille. Sautillez avec le porte-bidon dans la boutique (même si c’est ridicule !) afin de vous rendre compte du ballottement, du serrage… Soyez attentive au type de ceinture : largeur, réglages… Certains fabricants développent désormais des ceintures à double scratch qui permettent d’améliorer l’ajustement et d’éviter tout cisaillement à la taille. L’avantage du porte-bidon par rapport au sac d’hydratation est qu’il libère le dos : on transpire moins, la liberté de mouvement est plus grande et le dispositif de portage est plus léger. Par contre, on emporte moins d’eau et moins de matériel. A noter : certaines marques proposent également des porte-bidons manuels. Une sangle permet de porter un petit bidon à la main, le plus souvent de 33 à 75 cl. Pratiques pour les sorties plutôt courtes ou les épreuves d’une dizaine de kilomètres ! En revanche, il faut accepter d’avoir une main occupée en permanence et de supporter la petite fatigue supplémentaire induite (en effet, des études ont montré que porter un poids au bout du bras engendre une plus grande fatigue par rapport au même poids porté à la taille ou dans le dos). Les ceintures Pour ne pas les citer, nous classons ici les ceintures de type Flipbelt, Sammie (Compressport), …. Plus ajustées que les porte-bidons, elles présentent un intérêt non négligeable : elles ne cisaillent pas le ventre. Larges et stretch, elles épousent la forme du corps. La Flipbelt permet d’emporter le minimum et notamment une flasque souple pur pouvoir s’hydrate,  une clé, un téléphone…. La Sammie permet d’emporter un peu plus de choses tout en proposant une bonne accessibilité et une contenance importante. Le seul bémol tient peut-être au fait que ces ceintures, collées au corps, peuvent tenir un peu chaud. Encore une fois, à essayer/tester au magasin ou lors des sorties testings proposées par vos magasins. Les brassards C’est incontestablement l’accessoire urbain le plus « banal » : le brassard pour courir avec son smartphone et, évidemment, les oreillettes qui vont bien ! Soyez vigilante sur le système de serrage, la taille du compartiment à téléphone, la présence ou non d’une petite poche pour y

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Entrainement : utilisez la technologie sans oublier votre instinct

A l’heure de la société hyper-connectée, addicte à la haute technologie, le monde de la course à pied ne fait pas exception à la règle. On retrouve ainsi sur le marché un nombre impressionnant d’appareils ou d’applications de mesure de paramètres physiologiques ou biomécaniques de l’effort que vous êtes en train de faire et même de prédictions de récupération ou de performance. Si ces appareils peuvent s’avérer très utiles pour calibrer votre entrainement ou analyser à posteriori le contenu et donc l’impact de vos différentes séances ; il peut s’avérer également très utile de s’en détacher pour écouter son corps et ses sensations  et (re)trouver le plaisir de courir à l’instinct. Mesures à tout va ! Au cours de ces dernières années, la technologie a énormément évolué en matière de mesures. Il y a encore 20 ans, les seules mesures que l’on avait étaient le temps, la distance (sur piste ou mesurée de manière archaïque par vélo ou roulette) voire la fréquence cardiaque. Aujourd’hui avec l’arrivée massive destinées au grand public de montres multifonctions, de smartphone connectés ou de capteur de puissance… on a des chiffres partout ! On dispose ainsi d’un tas de mesures quasi infinies : vitesse instantanée et moyenne, dénivelé, vitesse ascensionnelle, fréquence des appuis, longueur des appuis, temps de contact au sol, variation du centre de gravité, dette en oxygène, fréquence respiratoire… Bref ce n’est pas les données qui manquent ! On pourrait d’ailleurs penser que ces mesures sont plutôt destinées à une élite qui cherche à optimiser et maximiser ses performances ou à des experts de l’entrainement et qui ne sont pas indispensables au  pratiquant loisir ou confirmé. Pourtant il n’en est rien, c’est même tout le contraire. En effet la pratique de la course à pied, mais surement du sport en général, devient de plus en plus loisir et sûrement un peu moins compétitive. On pourrait donc penser que toutes ces données ont de moins en moins d’importance dans cette forme de pratique qui rime avec plaisir et liberté. Encore une fois c’est plutôt le contraire et l’utilisation de ces données s’est répandu à vitesse grand V. Des données utiles pour l’entrainement Ces données  personnelles sont évidemment très intéressantes pour calibrer son entrainement, l’analyser ou faire analyser par un spécialiste et ainsi optimiser et individualiser son programme d’entrainement, ses objectifs sportifs (ou simplement d’être en forme) et sa « saison » dans une optique de moyen / long terme. Vous pourrez ainsi contrôler vos paramètres, comparer vos séances, analyser vos points forts, vos points faibles, remédier à vos erreurs…voire modifier votre façon de courir. Cela vous permettra également de garder une trace de toutes vos séances d’entrainement et donc d’avoir la possibilité d’y revenir dessus. Cette démarche est d’autant plus intéressante si vous êtes débutant pour mieux vous connaître grâce à l’accès et la connaissance de vos plages de données, vos réponses physiologiques à différents types d’exercices…et ce, sans avoir fait une batterie de tests  qui vous permettrait d’avoir tout cela de manière plus précise. Aujourd’hui avec la multiplication des « e-coach », c’est aussi un excellent moyen pour lui d’avoir accès à vos données, d’optimiser ses conseils et ses retours d’analyse et savoir ce que vous avez réellement fait.   Attention aux erreurs ! « L’addiction » et le danger de l’utilisation de ces technologies c’est d’en tomber complètement dépendant ou de vouloir analyser des paramètres et déduire des choses qui sont erronées ou beaucoup plus complexes et multifactorielles qu’il n’y parait… D’une part, vous n’êtes pas forcément expert en physiologie ou biomécaniques. D’autre part, vous n’avez pas forcément tous les différents tests qui vous permettent d’avoir vos valeurs et vos plages de références. On retrouve souvent ces valeurs ou ces plages dans des plans d’entrainement prédéfinis; or n’oubliez pas que ces valeurs sont très personnelles et variables en fonction de multiples paramètres. Pour prendre le simple exemple de la fréquence cardiaque, on a souvent tendance à attribuer une valeur à un niveau d’intensité mais la fréquence cardiaque n’est pas le simple reflet de la difficulté de l’exercice. C’est un paramètre qui est aussi influencé par de multiples facteurs plus ou moins maîtrisables tels que la température, le moment de la journée, l’état cérébral, l’état digestif…. Il en est de même pour beaucoup d’autres paramètres. Enfin,  il existe sur tous ces outils, y compris les plus perfectionnés une marge d’erreur de mesure ou de calibrage pouvant vous orienter sur une analyse erronée. Ecouter votre corps Sans parler du fait que l’on est toujours le nez sur son écran à oublier de profiter de l’instant présent; on oublie surtout de percevoir son corps, ses mouvements, ses sensations, sa foulée, ses appuis. Faites l’expérience vous-même, partez pour une fois sans votre montre et essayez de percevoir le maximum de signaux de votre corps. Vous verrez que vous arriverez à réguler plein de choses par vous-même, à l’instinct ou à l’expérience, et vous verrez que votre plaisir sera d’autant plus grand et votre entrainement pas moins efficace. Si vous n’y arrivez pas, forcez-vous au moins à ne regarder votre montre qu’en fin de séance ou une fois chez vous. Et même si vous faites des erreurs d’allures par exemple, vous verrez que vous saurez très vite les corriger instinctivement. Pour vous en convaincre, je peux vous assurer que bon nombre de coureurs de haut-niveau n’utilisent pas forcément tous les outils qui peuvent être à leur disposition et vous diront que leurs sensations sont souvent un bien meilleur indicateur que leur montre et leur permettent de mieux réguler leur entrainement aux conditions du jour. S’éduquer soi-même dans ce domaine c’est progresser dans l’expertise.   La technologie peut être un outil très utile dans votre pratique quotidienne mais attention à l’addiction. Trouver le « bon » équilibre et laissez aussi votre instinct s’exprimer. Quand tout ceci n’existait pas, les coureurs n’était ni moins bons, ni moins heureux…..     Julien Rancon Athlète et coach sportif

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Nutrition en course : Comment préparer sa stratégie à l’entraînement

Comme nous avons eu l’occasion d’en parler lors du précédent article, il est temps de revenir sur la préparation d’une stratégie de nutrition en course. Le sujet aurait sans doute pu être abordé plus tôt, car la saison est déjà bien lancée, certes. Mais il faut avoir conscience d’un fait d’importance : une mauvaise stratégie pardonne d’autant plus facilement que la course est courte. On peut donc considérer que nombre d’entre nous ont déjà fait des courses relativement longues (si, si, plus de 20 km c’est déjà long !), en se contentant de choix nutritionnels tout à fait anarchiques. Mais pour beaucoup, le programme de la saison comprendra des formats représentant des temps de course de plus de 5 à 10 heures… et parfois plus encore. Et c’est justement là que la question se pose. Supporter des aigreurs d’estomac sur les 10 derniers km du marathon de Paris, c’est encore faisable… mais traîner des ballonnements, entrecoupés de diarrhées ou de vomissements, alors qu’il reste encore 40 km ou parfois plus, c’est carrément masochiste. Les problèmes qui apparaissent au 30° ne feront à priori qu’empirer par la suite, il convient donc de prendre quelques dispositions. Choisir au mieux les produits d’effort ? Il faut déjà faire des choix éclairés, et c’est tout le but de cet article. Il importe de préciser les réalités scientifiques qui soutiennent ma réflexion, car on pourra tout à fait trouver des informations divergentes sur la toile : – Tout d’abord, le rôle de la boisson d’effort n’est pas d’assumer l’apport énergétique nécessaire pour sa réalisation, mais avant tout de favoriser l’hydratation. – Comme j’ai eu l’occasion d’en parler, l’eau seule est mal absorbée comparativement à une association de différents types de glucides, d’électrolytes et d’acides aminés. – Ensuite, ces nutriments permettront de protéger l’intestin, organe particulièrement sensible aux situations d’effort, tout en ralentissant, il est vrai, la vidange des réserves de glycogène. La formule ? Donc pour commencer, il convient de choisir une boisson complète (maltodextrines, glucose, fructose, un peu de protéines très digestes comme par exemple de lactosérum, sodium, potassium, magnésium, vitamines B1, 2, 3 à minima, vitamine C et E). Le reste n’est pas forcément sans intérêt, mais il semble logique de se focaliser sur l’essentiel avant tout. J’aurai sans doute l’occasion de revenir sur l’utilité des protéines dans une boisson d’effort, mais pour d’autres avant moi elle ne fait aucun doute. Leur rôle n’est pas d’améliorer la performance, mais de ralentir la vidange des réserves de glycogène, et de favoriser une épargne des protéines musculaires. Ce sera d’autant plus intéressant que l’on programme des courses de formats longs. La saveur ? Un aspect crucial est celui des saveurs. Il faut essayer autant que possible de les choisir légères, en tout cas attrayantes, variées si l’on doit les utiliser sur de longues durées. Le marché est abondant, presque trop, et le choix en la matière offre de grandes libertés, mais les promesses d’un fabricant ne cherchent à répondre qu’à des critères très personnels. Pour cette raison particulièrement, il faut impérativement tester chaque produit d’effort, plusieurs fois, en situations variées, tout en faisant varier les modes de dilution. Seulement après ces tests, on pourra valider définitivement un choix… ou presque ! Comment la préparer ? A ce sujet, la dilution recommandée correspond à une boisson isotonique, cadre légal un peu ancien, pas très à jour, mais qui donne un point de repère à utiliser intelligemment. Il ne faudra pas mettre moins d’eau que ce qui est suggéré, car une boisson trop concentrée est d’autant plus indigeste. Au contraire, une boisson plus diluée sera plus facile à assimiler… Donc n’hésitez pas à mettre un peu plus d’eau que ce qui est conseillé (jusqu’à 2 fois plus, pas au delà, en situation de forte chaleur). C’est ainsi que votre boisson sera mieux tolérée au niveau gustatif et digestif. La bonne méthode de consommation ? Il faut le répéter, encore et encore, on doit boire par petites quantités, régulières, et fréquentes. Donc une à deux gorgées toutes les 5 à 10 minutes seront mieux assimilées que 200 ml pris toutes les 20 minutes. La physiologie de la vidange gastrique est ainsi faite, et il est d’autant plus intéressant de la respecter qu’elle est le principal facteur limitant de la nutrition à l’effort. Comptez un total de 300 à 500ml d’eau par heure, voire plus, en fonction de votre gabarit et des conditions météo. Considérez qu’un organisme sous-hydraté ne performe pas, et a beaucoup de mal à réguler sa température. Ne pas s’hydrater suffisamment c’est se mettre en danger… mais s’hydrater trop n’est pas moins dangereux, trouvez donc le bon compromis ! La quantité à prévoir ? La capacité d’assimilation est limitée à 60g/h, de glucides voire moins pour les estomacs sensibles. Ne prévoyez donc pas davantage, et testez sur des sorties longues la combinaison solide-liquide. Préférez les barres solides aux gels, qui sont hyper-concentrés, et nécessiteront un apport d’eau complémentaire en même temps qu’on les consomme, pour les rendre assimilables. Une barre demande en revanche un effort de mastication qui permet de la mélanger à la salive, de relancer la production de sucs digestifs, nécessaires à une bonne digestion. Si on considère une utilisation classique de 30g de poudre par heure pour faire de la boisson, il faudra compléter donc par un apport solide de l’ordre de 30g au maximum. Créer et ancrer de bonnes habitudes Pour s’entraîner à courir longtemps, il faut courir longtemps !… J’ajouterais qu’il faut profiter des sorties longues et autres week-ends chocs, pour ancrer les bonnes habitudes. Donc on prépare les choses de manière structurée, on prévoit une quantité d’eau ou des ravitaillements adaptés à la durée prévue, voire un peu plus au cas où. On adapte le nombre de barres ou gels qu’on emporte (et la taille du sac poubelle qui vous permettra sagement de tout ramener à la maison sans rien laisser d’autre que les traces de vos pas dans la nature !!). Donc en substance : je commence à

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Comment j’ai vécu et vaincu mon premier marathon

Maité, responsable du magasin d’Echirolles et sportive accomplie aime se lancer des défis ! La distance emblématique du marathon était donc un jour au programme de cette coureuse polyvalente. Ce sera donc Marseille le 19 mars. Voici son récit de course, un moment partagé avec son club et des coureurs qu’elle coache (une autre de ses passions ;-)). Direction Run in Marseille pour mon premier marathon Samedi après-midi, nous voila arrivés à Marseille pour le traditionnel passage de récupération de dossard. Car une fois en main, la pression monte d’un cran ! On profite ensuite du soleil en terrasse et on décompresse encore un peu avant le jour j. Il fait beau en effet, par contre ça souffle pas mal ; on espère tous secrètement que demain le vent se calmera ! Après une mise en bouche soft, le repas se passe tranquillement puis au moment du dessert, je reçois un petit cadeau de la part de mes athlètes : un super t shirt avec une carte et un petit mot ! Me voilà encore plus motivée pour demain. Dimanche matin : nous nous réveillons à 6h pour déjeuner et terminer les derniers préparatifs.  Les marathoniens doivent en effet prendre une navette pour nous rendre au départ jusqu’aux fameuses « goudes » (les calanques), laissant ainsi ceux du semi se préparer tranquillement. Première partie de course La température est douce (10°C), le soleil se lève, la route jusqu’au départ dans la navette nous permet de repérer une partie du parcours (notamment les faux plats et la belle bosse sur la corniche que l’on va devoir effectuer deux fois ! Un petit échauffement puis vient le coup de départ et ses rafales de vent que nous subirons pendant les 5 premiers km. Avec Samuel un athlète du groupe, nus trouvons notre rythme avec d’autres coureurs qui visent le même temps (3h15). A cette allure, j’ai vraiment l’impression que c’est pour le moment facile. Au 8ème km, mon collègue décide de lever un peu le pied (son objectif est plutôt 3h30 voire un peu moins, il a raison vaut mieux ne pas partir trop vite au risque de le payer ensuite). Je reste donc avec mes 5/6 nouveaux compagnons. Nous passons le 10km en 45’20. Pour le moment tous les voyants sont encore au vert, l’allure est encore facile et agréable…Le vent par contre l’est tout de suite moins. De même que les quelques beaux faux plats et bosses qui cassent bien le rythme. Du 15ème au 25ème km Au 15ème km, je décide de ne plus trop regarder mon allure car avec ce parcours et ce vent, je sais que je ne serai pas régulière. Et puis revenons aux bonnes vieilles habitudes qui fonctionnent si bien chez moi : courir à la sensation! Au 18ème dans la fameuse côte sur la corniche qui nous ramène au vieux port (que l’on aura à effectuer deux fois je croise ma co-équipière Lucie (les marathoniens croisaient ceux du semi) ; on s’encourage, il ne lui reste plus que 5km quand je réalise qu’il m’en reste 22km… Je laisse Lucie seule face à elle et continue ma route. J’arrive à une bifurcation où ceux du semi se dirigent vers la ligne d’arrivée alors que nous repartons pour notre 2ème tour. Une autre course démarre… 25ème km, d’un coup je me retrouve seule face à moi-même, avec pour ma part les jambes un peu plus raides qu’au départ et une allure qui semble moins facile. Je suis seule (les coureurs du semi ont terminé et le trou est fait avec les autres marathoniens), il fait chaud et j’ai les pieds qui chauffent aussi. Il me reste 16kms et j’espère que cela va se calmer sinon ça va vite être un calvaire…Heureusement je ne me focalise pas sur la surchauffe des pieds et pense à d’autres choses que je m’étais fixée en cas de coup dur. De toute façon quand je vois les autres autour de moi, leur foulée est nettement moins fluide qu’au début. Les kilomètres défilent relativement vite même si les sensations sont moins agréables qu’au départ. On approche du 35ème km. Je visualise le reste du parcours. Je croise Samuel, on s’encourage c’est motivant ! Les derniers km 7km, 6km, 5km…ça sent la fin ! On se retrouve sur la corniche avec la fameuse bosse et on rejoint ceux du 10km. Pour le coup ce n’est pas franchement une bonne nouvelle car il va falloir doubler et slalomer ce dont je me passerais après avoir couru 37kms. 3km, 2km, j’essaye d’accélérer un peu avec ce qu’il me reste. Dernier km…Derniers hectomètres…que je me retoruve à boucler avec mon amie Lucie ce qui me booste et me permet ainsi de boucler ce marathon en 3h15’38!! J’avais prévu 3h15 donc je suis plutôt satisfaite ! L’après course Je ne réalise pas sur le coup en fait. Je suis un peu étourdie, je serre Lucie dans mes bras et la remercie de m’avoir accompagnée dans ces dernières mètres et lui demande comment s’est passée la course pour elle. On croise Laurent et Florence qui ont couru ensemble. Je me rends compte que j’ai la tête bouillante et que j’ai drôlement soif !! Et les jambes…un peu lourdes aussi. Je ne réalise pas sur le coup que je viens de boucler mon 1er marathon. On attend Samuel qui bouclera ces 42.195km en 3h34 avec un petit coup de chaud. Après quoi chacun raconte son expérience autour d’un bon petit plat et d’un bon petit verre, sous le soleil ; nous ne sommes pas si mal. Au final, les conditions étaient plutôt bonnes hormis le vent, le parcours aussi malgré les petites bosses et l’ambiance avec les autres coureurs excellente. Bref, je suis vraiment contente d’avoir vécu mon 1er marathon dans ces conditions. Le sport sans partage ça n’a pas la même saveur ! Une préparation satisfaisante Je suis également satisfaite de ma préparation : je l’ai réalisée sur 10 semaines à raison de 4 séances/semaine complété par

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