Conseils

Partagez l’expérience et les conseils de nos experts pour progresser dans votre pratique en running et trail : des conseils sur l’entraînement, la gestion de course, la diététique au quotidien et en course…

Conseils marathon : 3 éléments clés à ne pas négliger

Attirant chaque année plusieurs centaines de milliers de coureurs, les grands marathons de printemps (Paris, Londres, Rotterdam, Boston, Rome ou encore plus régionalement celui d’Annecy) approchent à grands pas. Que vous soyez lancés ou non dans la saison de cross, votre préparation doit être bien entamée et vous devez être vraisemblablement dans la partie spécifique de votre « prépa ». Vous vous êtes alors penché sur une planification cohérente et adaptée à vos caractéristiques. Sorties longues, séances à allure spécifique, seuil, VMA… vous avez surement trouvé un tas d’informations et de conseils sur l’entrainement « classique » du marathonien. Je me contenterais donc d’attirer votre attention sur 3 conseils, qui me paraissent, essentiels, et auxquels il faut apporter une attention particulière lors de votre préparation marathon. 1. Préparez-vous musculairement ! Quand on parle de marathon, on parle souvent de volume d’entrainement, de kilométrage hebdomadaire, de durée de la sortie longue… comme des paramètres indispensables à votre réussite. Et ils le sont bien évidemment. Mais la difficulté du marathon n’est pas toujours d’ordre physiologique. Votre système cardio-vasculaire serait souvent capable de vous emmener un peu plus loin ou un peu plus vite mais vous n’avez pas forcément les capacités musculaires pour tenir le rythme. En effet, une des raisons de l’apparition du fameux « mur » vient du fait de l’accumulation des impacts sur un sol dur qui induit à terme des micro-lésions musculaires s’accumulant au fil des kilomètres. Cela se traduit par des douleurs et des raideurs musculaires qui vous imposent souvent de réduire l’allure. Il est bien évident que les sorties longues et les séances spécifiques vous préparent en partie à cela. Si cette forme de préparation est nécessaire, elle est à mon sens, non suffisante. Pour éviter le « mur » ou au moins le retarder au maximum, un minimum de renforcement musculaire sera nécessaire au cours de votre préparation.   En pratique, je vous conseille d’inclure tous les 10 à 15 jours maximum quelques exercices de pliométrie/ renforcement dans votre planning d’entrainement ; soit sur une séance spécifique, soit en fin d’une sortie en Endurance Fondamentale. Ces sauts et bondissements vous permettront d’augmenter la résistance de votre muscle et ainsi retarder l’apparition de grosses douleurs musculaires. Voir notre article sur cet aspect spécifique. Pour ceux qui seraient allergiques à ce type de travail ou qui n’auraient vraiment pas le temps, essayez au moins d’inclure chaque semaine une sortie sur un parcours vallonné. Cela vous permettra à la fois un travail de puissance en montée et un renforcement de vos fibres musculaires en descente. Ce conseil est d’ailleurs valable pour tous ! Il est recommandé d’inclure ce type de sortie vallonnée au cours de votre préparation. Le marathonien a souvent du mal à se sortir de ses différentes allures de travail et s’entraîne essentiellement à plat pour mieux maîtriser l’intensité. Mais ponctuellement le travail en terrain vallonné a un grand intérêt pour se renforcer musculairement mais aussi pour varier les allures et rompre la monotonie de la préparation. 2. Renforcez vos muscles posturaux Avec l’augmentation de la fatigue au fil des kilomètres ; et même de manière plutôt exponentielle en fin de course ; votre coût énergétique a tendance à augmenter. C’est-à-dire qu’il vous faut plus d’énergie pour parcourir une distance donnée. Ceci induit une baisse de vitesse pour une même consommation d’oxygène. Cette augmentation du coût énergétique provient en partie du cycle de vos jambes et de vos appuis mais aussi beaucoup de la fatigue des muscles posturaux (abdominaux, lombaires…). Autrement dit, vous perdez beaucoup d’énergie par des mouvements moins efficaces et qui transmettent moins bien l’énergie dépensée au déplacement vers l’avant. Pour remédier à cela, au cours de votre préparation n’oubliez pas d’inclure du travail de gainage – abdominaux – lombaires. Même si vous n’avez pas le temps d’y consacrer une séance spécifique, 10 à 15’ en fin de séance, une à trois fois par semaine sont déjà une bonne base. Il vaut mieux parfois raccourcir sa sortie d’une dizaine de minutes pour s’astreindre à ce travail plutôt que parfois faire des kilomètres « vides ».   3. Ne Négligez pas votre ravitaillement Dans une grande majorité des cas, une des causes principales de l’apparition du fameux « mur » est une baisse de la glycémie sanguine. Soit parce que les réserves en glycogène sont épuisées soit parce que l’allure est trop rapide et que la vanne de dégradation des lipides n’est pas assez ouverte. En tout cas quoi qu’il en soit, le ravitaillement est primordial pour arriver au bout des 42.195km. En général, sur marathon, des ravitaillements sont proposés tous les 5kms avec différents produits sucrés : fruits, fruits secs, pain d’épices, boisson d’effort, parfois gels et barres énergétiques… Vous pouvez anticiper en vous renseignant sur ce qu’il sera proposé sur les ravitaillements de la course que vous préparez et tester cela à l’entrainement. Mais, prendre sur soi ce qui vous convient le mieux est encore la meilleure solution. Certes cela vous obligera, dans la majorité des cas à le porter sur vous mais cela vous permettra surtout d’augmenter le nombre de prise (sans pour autant augmenter beaucoup la quantité totale ingérée) et ainsi mieux réguler la glycémie. Plus vos apports seront réguliers et en plus petite quantité, plus votre glycémie sera régulière. La boisson d’effort est dans ce cas souvent le meilleur compromis. Autre atout du « portage » : si les meilleurs marathoniens enchainent les 5km en plus ou moins 15 minutes, cette fréquence est alors suffisante et ils peuvent se contenter de miser uniquement sur les ravitaillements proposés.  Mais dans la plupart des cas, vous aurez sans doute besoin de 20’ et même plus pour parcourir chaque tranche de 5km donc à la longue cela peut s’avérer problématique. => Un apport énergétique supplémentaire entre chaque ravitaillement sera nécessaire. D’où l’avantage d’avoir, au moins, une partie de son ravitaillement sur soi. De plus, l’assimilation de ces apports énergétiques peut être variable en fonction de l’intensité de l’effort. Je vous conseille donc : De tester votre protocole ainsi que votre système de portage (de

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Vacances à la neige : profitez-en pour varier les activités !

Mettre à profit l’hiver pour changer d’activité sportive sans culpabiliser : grâce à la neige et à sa palette de disciplines, vous pouvez savourer vos vacances en station sans craindre de rentrer totalement largué. Coureurs : variez les activités ! Lorsque la météo tourne au froid polaire ou que les vacances d’hiver pointent le bout de leurs spatules, rien ne va plus pour le coureur à pied. S’entraîner à pied exige une motivation à toute épreuve quand tout incite à rester bien au chaud chez soi ou que la famille part s’éclater sur les pistes de ski. Et si l’hiver devenait l’occasion de pratiquer d’autres activités plutôt que culpabiliser de ne pas chausser les baskets ? La neige offre effectivement une jolie palette de disciplines vraiment agréables à pratiquer… et, qui plus est, utiles pour le running ! De plus, changer d’activité en hiver se révèle particulièrement profitable à plusieurs égards : physiquement : couper avec la course à pied permet de diversifier les sollicitations physiologiques, donc de réduire les blessures et de développer d’autres qualités ; mentalement : pratiquer d’autres activités pendant la période hivernale permet de reprendre l’entraînement à pied avec une envie et une motivation décuplées. Le ski de fond Activité aérobie, le ski de fond est l’un des sports de neige qui se rapprochent le plus de la course à pied en matière d’effort. Il existe 2 techniques : En skating, l’apprentissage de la technique est indispensable pour développer la bonne gestuelle qui, une fois acquise, procure des sensations grisantes aux adeptes d’endurance et de glisse. Dans les deux cas, il est possible de réaliser les mêmes séances qu’à pied (sorties longues de plusieurs heures, fractionné…) tout en épargnant les articulations puisque les descentes se font en glisse pure. En style classique, le mouvement reste dans l’axe et s’apparente à celui du running. Le plus : Certaines stations de ski proposent des initiations au biathlon. A l’heure des Jeux Olympiques qui donnent diablement envie de tester l’activité, on n’hésite pas à se lancer ! Le ski de randonnée De plus en plus populaire, le ski de randonnée – ou ski alpinisme dans sa version haute montagne et compétition – est un peu l’équivalent hivernal du trail. On se balade en pleine nature, loin des remontées mécaniques, à moins d’opter pour des itinéraires proches des pistes pour limiter les risques et redescendre sur zones damées. Pour les trailers, le ski de randonnée est l’activité idéale puisqu’elle permet de travailler les qualités de grimpeur et d’avaler une quantité de dénivelé positif conséquente en réduisant l’impact articulaire des descentes. Bon plan : De plus en plus de stations comme à La Rosière ouvrent des itinéraires permanents et tous niveaux pour le ski de randonnée, ce qui évite aux pratiquants de remonter le long des pistes et leur offre des itinéraires sécurisés avec possibilité de redescendre sur les sections damées. Les épreuves verticales sont également de plus en plus fréquentes (montées sèches, souvent en semi-nocturne). Pour pratiquer l’activité en zone « sauvage », il est indispensable de connaître parfaitement la montagne ou de se faire accompagner. Les raquettes En matière de raquettes, il y a deux écoles : celle de la balade familiale et celle de la sortie sportive. Dans le premier cas, les raquettes classiques suffisent pour profiter de belles randonnées dans la neige. Dans le second cas, mieux vaut s’équiper de modèles plus légers, plus étroits et plus souples avec lesquels il est possible de courir. Quelle que soit l’option choisie, les raquettes permettent de profiter d’un terrain enneigé, y compris (voire surtout !) par de gros cumuls de poudreuse, et d’évoluer dans des espaces sauvages (comme en ski de rando, attention aux risques d’avalanche) tout en développant les capacités aérobie.     A noter : Dans toutes les stations de ski, il existe des itinéraires dédiés aux raquettes. Idéal pour débuter l’activité, même si les parties « trappeur » (c’est-à-dire en neige profonde) restent les plus jouissives ! Le fatbike Indéniablement l’activité reine pour les inconditionnels du vélo ! Avec ses pneus 4 pouces (deux fois plus gros que ceux d’un VTT classique) faiblement gonflés, le fat bike se caractérise par une forte adhérence sur les terrains enneigés, qu’il s’agisse de neige fraîche ou de secteurs glissants. La discipline, ludique à souhait, offre les mêmes avantages que le VTT en été (travail en côte, endurance, choix des trajectoires…). A noter : En station, les initiations et accompagnements se multiplient pour faire découvrir la discipline au plus grand nombre. Randonnées nocturnes, cours de pilotage, mais aussi compétitions sont au programme de l’hiver. Et le ski de piste ? Pas franchement utile pour la course à pied, le ski de piste peut néanmoins être pratiqué sans culpabiliser. S’il ne permet pas de développer les qualités habituellement recherchées par le coureur, il contribue néanmoins au renforcement des membres inférieurs, notamment des quadriceps. Et il offre un énorme avantage à ceux qui l’aiment : procurer un pur plaisir ! Ultime précision : certaines stations ont parfaitement compris les besoins des trailers, à l’image de L’Alpe d’Huez où l’ESF développe une offre spécifique avec des stages de 5 jours alliant activités nordiques et running. Un bel exemple d’entraînement croisé, ultra bénéfique pour le corps… et l’esprit ! Bonnes vacances ou bonne activité à la journée !   Marie Paturel

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Salle de sport : faites de la musculation votre alliée !

Après un premier volet consacré à l’entrainement en salle de sport avec un zoom sur les exercices de cardio-training, traitons aujourd’hui de l’aspect musculation. Dans cette partie nous aborderons l’intérêt d’un travail musculaire en ciblant des exercices spécifiques à la course à pied; quelle que soit les disciplines (running, trail, route, cross). Dans un précédent article, nous avions vu l’intérêt et la mise en place d’une séance de renforcement musculaire sans matériel. Nous aborderons essentiellement dans cet article le travail avec charges. Echauffez-vous ! Dans tous les cas, un échauffement préalable est indispensable sur appareil de cardio-training pour faire monter la température corporelle, mobiliser les muscles, tendons et articulations sollicités lors de la séance proprement dite. L’échauffement doit se poursuivre de manière spécifique sur chaque atelier avec des charges légères et un nombre de répétitions important (<15), pour au moins 2 séries avant le corps de la séance. Ceci vous évitera bien des blessures. La musculation est un outil qui permet de développer plusieurs paramètres. Si c’est la notion de force qui nous vient à l’esprit en premier, on peut différencier plusieurs types de force : la force maximale, l’endurance de force (à divers niveau de charges), la force explosive, la force concentrique, la force isométrique, la force excentrique, la force pliométrique… On parle aussi souvent de puissance. La Puissance est la force par la vitesse, elle est donc dépendante de ces deux paramètres. La course à pied se faisant par intervalle de pas, on est donc bien dans le domaine de la puissance. Ainsi le travail de force doit obligatoirement être couplé à du travail dynamique (lors de la même séance ou lors d’une autre séance de la semaine). Ce qui va nous intéresser un peu plus spécifiquement c’est l’endurance de force, car mis à part pour les épreuves très courtes, au cours de notre pratique nous réalisons un nombre très important de contractions musculaires mais sur chaque contraction le niveau de force ou de puissance est relativement faible par rapport au maximum. On est donc bien dans le registre de l’endurance de force. La course à pied sollicitant essentiellement les membres inférieurs, nous axerons notre répertoire d’exercices sur cette partie-là. Comment démarrer ? Au départ une période d’adaptation sera nécessaire sur les premières séances pour apprendre et maîtriser les gestes, la coordination, le maintien des muscles posturaux. →  Le placement et la qualité d’exécution sont primordiaux dans la bonne réalisation de l’exercice et surtout dans la prévention des blessures. Mieux vaut pousser un moins lourd mais bien placé que trop lourd et mal positionné ! C’est pour cela que je vous conseille dans un premier temps d’utiliser des charges relativement légères (<60% max) sur les 3 ou 4 premières séances. Vous observerez malgré tout des premiers gains rapides. Ces premiers progrès sont en majorité dus à un meilleur recrutement et une meilleure utilisation des unités contractiles du muscles. Progressivement, vous pourrez diminuer le nombre de répétitions et augmenter la charge. Suite à ce premier cycle vous pourrez placer à votre convenance, en fonction de vos objectifs et de vos caractéristiques des cycles de tout type de force (max, explosive, endurance…) ou de puissance. Quels exercices privilégier? La Barre à squat Par sécurité, préférez une barre guidée dans un premier temps même si une barre libre permet également le renforcement des muscles stabilisateurs. → Le squat est un exercice très intéressant en musculation, il est complet au regard des chaînes musculaires qu’il mobilise. Quand le mouvement est bien exécuté, il permet de travailler, les Lombaires, les Fessiers, les Quadriceps, les Ischios,et les Mollets. Pour cet exercice le placement des pieds, genoux, bassin et dos est primordial pour éviter de se blesser. Il est inutile de descendre s’asseoir sur ses talons mais préférable de rester sur des angulations cuisses/mollets plus proches du geste de la course à pied (90% maximum). Faite vous conseiller sur place par un coach professionnel ! Variante : soulevé de terre (attention au dos !) Presse La presse est un excellent appareil de substitution au squat. Qu’elle soit horizontale ou oblique, elle permet de solliciter quasiment l’ensemble des muscles des membres inférieurs (quadriceps et fessiers en priorité) calé dans un siège donc sans contraintes au niveau du dos et de la ceinture abdominale/lombaire. Comme pour le squat il n’est pas nécessaire de descendre à une flexion supérieure à 90° entre les cuisses et les mollets. Leg extension  Cet appareil d’extension de cuisse permet d’isoler les quadriceps sans contraintes mécaniques sur le reste du corps mais dans un mouvement un peu moins spécifique pour le coureur car l’appui ne se fait pas sur le pied. Il sollicite énormément le genou donc soyez prudent si vous avez des problèmes à ce niveau. Mollets Il possible de solliciter facilement le mollet en faisant simplement des extensions de pieds. Des appareils spécifiques existent mais vous pouvez, de manière très simple, très bien utiliser la barre de squat (en montant sur la pointe des pieds), ou la presse (toujours en extension de pieds). Essayez de travailler sur une grande amplitude. Ischios-jambiers Muscles antagonistes du quadriceps, ils nécessitent une attention particulière pour garder un équilibre agonistes/antagonistes même s’ils sont plus sollicités dans les courses rapides et en descente. → C’est un muscle assez fragile, je vous conseille de faire essentiellement de l’endurance de force sur celui-ci. La force max ou force explosive sera plutôt réservée aux experts ou sprinteurs. Utilisez la machine de leg-curl assise ou allongée. Fentes avant Cet exercice permet de solliciter particulièrement les cuisses et les fessiers et permet de faire un peu de travail excentrique. →  Il est possible de les faire en avançant si vous disposez de suffisamment de place, ou en revenant en position de départ (dans ce cas vous re-solliciterez le quadriceps au retour). La charge peut être tenue sur les épaules ou dans les mains. Adducteurs / abducteurs Muscles sollicités essentiellement dans les mouvements latéraux, il peut être particulièrement intéressant de les solliciter pour les courses en terrain varié et avec du dénivelé.

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Yoga : un intérêt insoupçonné pour le coureur à pied

Allergique à la méditation et réfractaire aux positions torturées, passez votre chemin ! Quoique… accorder quelques minutes à la lecture d’un article sur le yoga pourrait bien vous faire changer d’avis… Le yoga, c’est un peu comme la marche active : on a souvent l’impression qu’il est réservé aux mémés ou aux personnes peu sportives. Et pourtant…! Loin de l’image d’Epinal du yogi méditant en position du lotus et des selfies en mode zen qui fleurissent sur les réseaux sociaux, le yoga ne se limite ni à l’introspection ni à de la gym d’inspiration orientale. Au-delà de la mode actuelle, penchons-nous sur l’intérêt de la discipline pour le sportif, et plus particulièrement pour le coureur à pied. Une véritable galaxie Bien que les milliers de selfies de yogis en herbe envahissent la toile, le yoga est loin d’être une pratique aussi simple à mettre en œuvre et dont les bénéfices sont aussi rapides qu’on veut bien nous le faire croire. Pour avoir essayé à trois reprises, je peux vous assurer qu’on n’atteint pas l’état de grâce d’un yogi en deux coups de cuillère à pot – ni en dix, d’ailleurs. Il faut acquérir les techniques et surtout s’entraîner, s’entraîner, s’entraîner… Le yoga désigne un ensemble de mouvances que le terme générique recouvre sans distinction. C’est un peu comme si on disait : « je fais de l’athlétisme » sans préciser si l’on est sprinteur, sauteur en hauteur ou lanceur de poids. On distingue différentes sortes de yoga, notamment l’approche traditionnelle du Hatha (très centrée sur le ressenti et l’ésotérisme), l’Ashtanga (qui peut parfois s’apparenter à de la gym), l’Anusara (approche anatomique) ou encore le Kundalini (énormément basé sur le souffle et la récitation de mantras). D’autres formes de yoga sont très pratiquées (Iyengar, Yin Yoga, Vinyasa…) et certaines ont été inventées très récemment, comme l’Acroyoga ou le Fly Yoga. Sans entrer dans les détails des différentes approches (ce qui serait très long et très technique), retenons que le yoga s’appuie sur cinq piliers majeurs : la maîtrise du souffle (ou Pranayama), les postures (ou Asanas), la relaxation, la nutrition et la méditation.  On imagine donc sans peine qu’il ne suffit pas d’adopter une posture au sommet d’une montagne tout en faisant un selfie pour accéder aux bienfaits d’une pratique complexe et complète ! Intérêts du yoga pour le coureur Au-delà de l’effet de mode, le yoga présente néanmoins plusieurs intérêts pour le sportif et plus particulièrement pour le coureur à pied. Pour la respiration En yoga comme en running, le souffle occupe une place centrale. Grâce au yoga, on réapprend à respirer et on dispose de nouveaux « outils » fort utiles pour se relâcher, récupérer activement, retrouver de l’énergie… que l’on soit en train de courir ou non. L’intérêt de la respiration telle qu’elle est enseignée en yoga se révèle encore plus vif lors d’une compétition. Grâce à la maîtrise du souffle, on peut facilement canaliser ses émotions. A la clé : une sérénité accrue et de meilleures performances. En trail, les variations de terrain se prêtent particulièrement bien aux techniques de respiration du yoga : relâchement en descente, récupération en montée raide lorsque l’on marche… Pour le système musculo-tendineux Contrairement aux étirements classiques enseignés dans les clubs d’athlétisme, le yoga propose de maintenir des postures plusieurs minutes en leur associant une respiration adaptée. L’assouplissement est ainsi plus efficace et plus profond et il s’accompagne d’un lâcher prise mental. Parce que la quête de l’alignement le plus juste est incessante, mais aussi parce que le yoga ne bascule jamais dans la douleur et demeure dans la bienveillance envers le corps, les bénéfices pour le système musculo-tendineux sont indéniables. Réduction des blessures, diminution des courbatures, amélioration de la technique de course et gainage accru sont autant d’avantages procurés par le yoga. Pour la préparation mentale La course à pied a beau être un loisir censé nous procurer détente et plaisir, elle est aussi source de stress, notamment pour ceux qui épinglent régulièrement un dossard. Le yoga permet d’accéder à un état de relaxation grâce à la respiration consciente et maîtrisée qui apaise le corps et l’esprit. La sophrologie, la PNL ou encore la visualisation positive sont d’ailleurs des méthodes de préparation mentale du sportif qui sont directement issues du yoga. Ce dernier permet de renforcer le mental et d’optimiser les performances. Pour l’hygiène de vie L’un des cinq piliers du yoga concerne la nutrition, domaine pour le moins sensible chez le coureur à pied, très souvent soucieux de mener une existence saine et d’améliorer sa diététique. Le yoga propose de prendre conscience de ce que l’on mange, même si l’on n’adopte pas forcément le régime lacto-végétarien habituellement prôné par les yogis. L’idée fondamentale du yoga est que les choix alimentaires ont un impact non seulement sur le physique, mais aussi sur le mental.   Comme vous le constatez, j’ai beau être réfractaire à l’effet de mode qui entoure la vogue du yoga et avoir du mal à le pratiquer, je n’en demeure pas moins ouverte à ses multiples intérêts. Il me semble que tout un chacun, sportif ou non, devrait envisager ce type de pratique qui appartient au quotidien de nombreuses populations orientales. Pourquoi ? Parce qu’une telle approche réconcilie le corps et l’esprit tout en développant des valeurs qui font de plus en plus défaut à nos sociétés. Alors, que diriez-vous d’un soupçon de yoga en 2018 ? Par contre, choisissez soigneusement votre enseignant car on trouve vraiment de tout sur le marché… mais ceci est un autre sujet !   Marie Paturel

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Mesure et analyse de pied avec la Feetbox Sidas

Depuis quelques mois, les magasins Terre de Running sont dotés de l’outil d’analyse et de mesure de pied, FEETBOX®, créée par la marque SIDAS. Leader de la semelle sportive avec les modèles Feet Activ, SIDAS a mis au point cet outil intéractif d’analyse et de mesure de pieds : longueur, largeur, alignement tibial, type de pieds, empreinte, vérification de la taille.…qui s’appuie sur une prise d’image photo et vidéo pour la mesure des pieds. En magasin, cet outil utilisé en amont permet d’affiner l’analyse de foulée réalisée sur tapis. >> En savoir plus ici     Une fois l’analyse de foulée validée. Il vous sera conseillé si votre foulée et votre voûte plantaire le nécessitent de porter des semelles 3 Feet Active SIDAS. Conçues pour vous apporter un maintien adapté à votre forme de voûte plantaire, la semelle stabilise votre foulée ce qui évite toute perte d’alignement articulaire et vous apporte un confort et un amorti inégalés grâce à sa talon en gel. Il exits e 3 types de semelles adaptées aux différentes forme de voûtes : haute, basse, intermédiaire.   Envie d’essayer? Demandez conseil à nos équipes en magasin.  

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Conseils, bénéfices et utilisation d’un appareil Compex

Vous venez d’acquérir un appareil d’électrostimulation de la marque COMPEX ou vous souhaitez en acheter un? Découvrez les bénéfices et les conseils d’utilisation d’un appareil d’électrostimulation expliqués en vidéo ! Les appareils d’électrostimulation s’adresse à tous les publics, sportifs ou non sportifs, car ses bénéfices et ses programmes sont multiples : récupération et massage, entretient de la silhouette, soins et préventions des douleurs, intégration à une préparation physique ou en complément d’entraînements spécifiques.   La gamme Compex est disponible dans les magasins Terre de Running et sur le site www.terrederunning.com N’hésitez pas à demander conseil à nos équipes en magasin.

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Salle de sport, que faire pour optimiser votre entraînement?

Les salles de sport regorgent d’une multitude d’appareils, parfois de torture, mais dont on ne sait pas toujours quoi en faire. On distingue essentiellement des appareils que l’on appelle « cardio-training » et des appareils de « musculation ». Nous allons ici essayer de vous donner quelques conseils sur ce qui est le plus approprié pour les runners afin de s’entraîner efficacement tout en restant à l’abri 😉 Le Cardio-training Comme son nom l’indique, les appareils de cardio-training vont permettre de travailler le système cardio-respiratoire. Sur la majorité d’entre eux, on pourra facilement faire varier l’intensité en fonction de la résistance utilisée ou de la fréquence du mouvement. Les plages d’intensité travaillées sont donc larges.. Puissance, force, vitesse…un peu de vocabulaire En dehors du tapis de course, cette intensité sera souvent exprimée en Watt (qui est une puissance : force x vitesse) sur le cadran de l’appareil. En jonglant sur ces 2 paramètres – force et vitesse (ou fréquence) de mouvement – on pourra à la fois faire varier l’intensité mais aussi orienter le travail du côté de la vélocité ou de la force. En effet on peut atteindre une même intensité donnée (puissance) de plusieurs manières : soit en augmentant la vitesse soit en augmentant la force de résistance (ou les deux). Il faut cependant noter que la puissance maximale s’obtient à des niveaux de force et de vitesse intermédiaires. La force maximale est atteinte à vitesse nulle et la vitesse maximale est atteinte à force nulle. La vitesse a un impact prioritairement sur le travail cardio et la force sur le travail musculaire. Dans tous les cas, il est très facile de contrôler l’intensité par l’affichage de l’écran de l’appareil. C’est également un moyen de travailler avec une très grande régularité. >> Ces appareils permettent à la fois de s’échauffement en vue d’une séance de renforcement musculaire ou de musculation « pure » mais peuvent aussi être utilisés comme séance à part entière. Il est tout à fait possible de faire de l’endurance aérobie de base, de l’endurance active, du travail au seuil, du travail de puissance aérobie, d’endurance de force et même de capacité lactique. Conseils : – De manière générale, du fait de l’environnement plutôt chaud et de l’absence de mouvement, l’échauffement pourra être raccourci par rapport à l’extérieur, sans toutefois être inférieur à 10-12 minutes. – D’autre part, si vous contrôlez votre Fréquence cardiaque au court de l’exercice, faites attention à la dérive cardiaque induite par ces conditions chaudes et une thermorégulation importante. Pensez à vous hydrater régulièrement. Zoom sur les principaux appareils de cardio-training → Le tapis de course Le tapis de course est bien évidemment l’appareil le plus convoité par les coureurs. Ses avantages : Il permet de remplacer parfaitement votre séance prévue à l’extérieur avec l’avantage de maîtriser parfaitement la vitesse et la pente. Les seules séances difficiles à mettre en place sont les séances d’intervalles courts à grande vitesse, du fait de l’inertie de l’accélération ou la décélération. Le tapis de course peut également avoir un intérêt d’un point de vue technique. Le fait que ce soit le sol qui défile sous le centre de gravité et pas l’inverse permet souvent d’améliorer la qualité de son appui. Cela permet aussi d’augmenter sa fréquence de pas grâce à une phase propulsive moins importante. Le coût énergétique s’en retrouve ainsi améliorer si on arrive à transférer ces acquis à l’extérieur. il est intéressant de noter qu’utiliser une pente de 1% permet de compenser l’absence de résistance de l’air. Dernier avantage du tapis, cela permet aux coureurs de trail habitant en plaine de faire facilement une séance de côtes ou du dénivelé continu. → Le vélo C’est l’appareil le plus commun dans les salles et le plus facile à utiliser. Activité portée, non traumatisante par excellence, le vélo permet de faire tout type de travail au niveau physiologique même si le mode de contraction musculaire est concentrique (raccourcissement du muscle alors que je le rappelle il est pliométrique : excentrique puis concentrique en course à pied). L’avantage du vélo c’est que l’on peut travailler la force ou l’endurance de force facilement en augmentant la force de résistance. Ce travail sera particulièrement intéressant pour progresser en montée. Mais il est également possible de travailler à haute vélocité en toute sécurité. Il est également possible de travailler à une angulation tronc/cuisses faible ce qui nécessite plus de force ou en danseuse dans une position qui se rapproche fortement de la course en montée. Un des inconvénients est le fait que le mollet soit peu sollicité. Mais utiliser le vélo reste malgré tout un avantage en cas de blessure sur la chaîne postérieure (mollet ou tendon d’Achille essentiellement). Beaucoup de salles proposent également des cours de « RPM » sur des vélos « spinning » qui se rapprochent plus d’un vélo classique. Ces cours peuvent être très intéressants et motivants pour faire des séances typées « fartleck » avec des temps d’efforts, de récupération et des intensités très variables. Cela peut être un bon mix de cardio et de puissance musculaire. → Vélo Elliptique Le vélo elliptique est le geste qui se rapproche du ski de fond en pas alternatif. Mais il sera d’un grand intérêt pour le runner car c’est un appareil très complet. Le premier avantage du vélo elliptique vient du fait qu’il se pratique debout et donc dans une position proche de la course à pied avec le poids du corps sur l’appui. On reste également sur une activité non traumatisante puisqu’il n’y a pas d’impacts au sol, le pied étant en contact permanent avec la pédale. Par contre, la contraction musculaire reste, comme sur le vélo classique, concentrique mais avec l’avantage d’une angulation très proche de la course à pied (il faut rester sur une position assez droite). Le mouvement est guidé, la technique s’acquérant immédiatement. Les muscles sollicités sont principalement les quadriceps mais par rapport au vélo classique, les mollets sont un peu plus sollicités grâce à une petite propulsion. Les bras peuvent également être sollicités avec les poignées

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Pourquoi utiliser une montre cardio?

Vous hésitez encore pour le choix de votre montre cardio ou vous êtes encore sceptique quant à son utilisation et ses bienfaits? Voici quelques conseils qui pourraient vous décider notamment si vous êtes un coureur débutant ou que votre optique est de vous maintenir en forme. Tester votre forme physique A travers une mesure objective de votre effort Mesurer votre fréquence cardiaque Pour un simple contrôle ou pour progresser à travers un entraînement adapté et plus poussé Mesurer vitre fréquence cardiaque maximale (FCM) Pour personnaliser votre entrainement et courir aux bonnes allures et dans les zones ciblées Diversifier vos entraînements En contrôlant vos différentes allures de course (endurance, footing rapide, résistance douce, seuil, fractionné, …) pendant vos séances Mieux suivre votre plan d’entrainement Pour préparer une course Prévenir un état de surentrainement et optimiser la récupération En conclusion, mieux prendre soin de votre santé!

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KariTraa : les raisons du succès

La marque norvégienne a débarqué timidement en France il y a quelques années et s’est immiscée aux Etats-Unis en 2015. Aujourd’hui, elle colonise nos armoires de sportives avec ses produits au look audacieux. Mais pourquoi KariTraa nous séduit-elle autant ? 1ère raison : un design différent Dans l’univers de la mode sportive, KariTraa a longtemps fait figure d’OVNI. Avec ses associations osées de couleurs vives et ses motifs inspirés des traditions scandinaves, les produits KT ont paru un peu étranges pendant plusieurs saisons. Les revendeurs hésitaient d’ailleurs à faire rentrer ces collections décalées, estimant que les consommatrices n’oseraient jamais acheter un collant vert d’eau ou un tee-shirt bleu ciel, rose et orange. Mais la mode a ses raisons que la raison ignore et, l’air de rien, une bonne partie des marques a commencé à proposer des textiles avec des motifs. De plus, les représentants de KariTraa en France ont eu du flair : non seulement ils ont accru le démarchage auprès des points de vente potentiels dans toute la France, mais ils ont aussi créé en France le premier team de running 100 % féminin en 2015. La presse a joué le jeu, relayant photos et infos.   De plus en plus de filles ont commencé à oser sortir des coloris classiques (gris, noir, rose) pour se tourner vers les designs audacieux proposés par KariTraa. Du coup, les revendeurs ont franchi le pas et désormais les produits KT a envahi les linéaires des magasins spécialisés… comme Terre de Running ! Des sites web spécialisés ont eux aussi décidé de se lancer dans l’aventure. Alors que la marque norvégienne n’était présente que dans une trentaine de boutiques en 2014, elle figure désormais sur les étals de 220 points de vente. 2ème raison : la qualité scandinave Cependant il ne suffit pas d’afficher un design différent pour conquérir les consommatrices. Encore faut-il proposer des produits de qualité répondant aux besoins techniques des sportives. Forte de son expérience en matière de sport de haut niveau (rappelons que Kari Traa est une ex-championne norvégienne triple médaillée olympique en ski freestyle), la marque veille à développer des produits performants pour différentes activités sportives : ski évidemment, mais aussi running, fitness, paddle, surf des mers, activités de montagne et de pleine nature… La partie « lifestyle » des collections permet également d’endosser le look KT au quotidien. Pour le running, la gamme se révèle plutôt complète : shorts, collants, corsaires, tee-shirts, brassières, vêtements thermiques, vestes… A l’usage, on apprécie la technicité et la robustesse. Seul bémol : la marque étant tout droit descendue des contrées scandinaves, où l’été n’est pas franchement synonyme de grosses chaleurs, le catalogue qui manquait sans aucun doute de jupettes et shorts s’est étoffé; bien que la collection estival soit tout . Heureusement, les déclinaisons colorées des quelques modèles permettent de diversifier la garde-robe. En tout cas, on trouve un large choix de produits en laine mérinos, douillets et idéaux pour les sessions running par temps froid (ou les soirées au coin du feu…). 3ème raison : un message signifiant pour toutes les femmes Le slogan de KariTraa affiche d’emblée la couleur : « For girls, by girls ». Messieurs, vous entrez en territoire réservé ! KariTraa est une marque 100 % girly qui ne se contente pas de cultiver la féminité dans ses collections. Elle agit également pour faire évoluer les mentalités et inciter toutes les femmes à s’accepter telles qu’elles sont. KT a même lancé une campagne de communication l’an dernier pour lutter contre la maigreur des mannequins et promouvoir toutes les beautés, y compris les plus rondes. Alors, forcément, quand une femme tombe sur une pub KariTraa où le modèle photographié n’a ni cuisses maigrichonnes, ni taille de guêpe, mais des formes qui sont habituellement bannies des campagnes commerciales, elle se sent tout de suite concernée. Elle s’identifie plus facilement, s’imagine plus aisément dans le vêtement présenté et adhère à l’état d’esprit : quelle que soit l’apparence physique, une femme peut être belle et avoir le droit de s’habiller comme elle veut. Du coup, ce n’est pas uniquement un vêtement qu’on achète lorsque l’on jette son dévolu sur une pièce des collections KariTraa : d’une certaine manière, c’est aussi un acte militant, une façon d’affirmer joie de vivre et féminité comme en témoigne la dernière campagne « Celebrate yourself ».   Marie Paturel

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La marche active, c’est pas has been !

Marcher ? Peuh, c’est pour les vieux ! Ce n’est ni du sport, ni une activité branchée. Bon, avouons que la marche a une image plan-plan qui lui colle à la peau. Pourtant, depuis quelques années, elle a franchement retrouvé la cote. Et on comprend pourquoi ! Parler de marche sans précision supplémentaire, c’est comme parler de course à pied sans dire s’il s’agit de sprint, de demi-fond sur piste, de marathon ou d’ultratrail. Commençons donc par une petite mise au point terminologique. Marcher, oui, mais comment ? La marche la plus simple est celle que l’on pratique au quotidien pour aller acheter le pain, prendre le bus ou emmener les enfants à l’école. Elle revêt une dimension purement utilitaire de déplacement d’un point à un autre. La marche la plus sportive est indéniablement celle que l’on qualifie d’athlétique. Elle figure au programme des Jeux Olympiques. Notre champion Yohann Diniz moissonne d’ailleurs régulièrement records et médailles. Elle est encadrée par un règlement très strict et donne lieu à des compétitions sur des distances officielles (20 et 50 km). La marche nordique est encore une autre discipline, qui se pratique avec des bâtons et qui est officiellement reconnue et encadrée par la Fédération Française d’Athlétisme. En Suisse, elle est particulièrement développée et donne lieu à de très nombreuses épreuves. L’avantage : elle mobilise toutes les chaînes musculaires, un peu comme le ski de fond. Par contre elle nécessite de maîtriser la technique pour profiter de ses bénéfices. Dans cette grande famille, la marche active fait figure de compromis : pas besoin de technique, pas besoin de trop d’équipement, elle est plus soutenue que la marche « normale » mais moins athlétique que la discipline olympique. Et elle est à la mode ! Un atout maître pour la santé Loin d’être une discipline réservée aux seniors, la marche active a plus d’un argument à faire valoir : elle sollicite le cœur, le souffle, mais aussi la quasi-totalité des chaînes musculaires ; pratiquée régulièrement et sur une durée suffisamment longue (au moins une heure), elle permet d’améliorer l’endurance ; plus dynamique que la marche normale, elle permet de dépenser de l’énergie et de se muscler, ce qui affine la silhouette et favorise la perte de poids ; comme toute activité physique, elle permet de lutter contre le stress et un certain nombre de pathologies (diabète, maladies cardiovasculaires, surpoids…) ; elle se révèle moins traumatisante que la course à pied pour les articulations. Dans marche active, il y a surtout « active » Non, il ne suffit pas de marcher à une vitesse légèrement plus élevée que lorsque vous allez acheter le pain ! Pour marcher de manière réellement active, vous devez progresser à une allure oscillant entre 5 et 10 km/h. Vous devez adopter une posture gainée, dos droit et épaules redressées. Le regard doit être posé loin devant vous et non au sol. Les bras participent au mouvement en se balançant énergiquement au rythme des foulées. Pour savoir si vous marchez assez vite, vous devez être essoufflée. Bref, vous ne devez pas vous friser les moustaches ! Le bon équipement Qui dit actif, dit sportif. Il vaut donc mieux être bien équipée pour que votre séance de marche ne devienne pas désagréable à cause d’une ampoule au pied, d’un pantalon trop serré ou d’un tee-shirt trempé de sueur. Choisissez une paire de chaussures confortables, légères, basses. Certains modèles adaptés au running conviennent parfaitement. Pour ne pas vous tromper, demandez conseil à un vendeur en boutique spécialisée. Côté textile, investissez dans des chaussettes techniques, un soutien-gorge de sport, des vêtements souples et confortables. Tout l’équipement est sensiblement identique à celui qui s’adresse aux coureurs. Pour une pratique plus cadencée, optez pour des bâtons. Pour plus de confort sans oublier l’hydratation, vous pouvez investir dans un porte-gourde (vous pourrez aussi y mettre le téléphone , vos clés..) ou un petit sac à dos qui vous permettra d’emporter une veste ou un haut de rechange. Enfin les plus perfectionnistes ou celles/ceux qui souhaitent progresser dans leur pratique tout en surveillant leur cœur investiront dans une montre cardio. Où pratiquer ? On évite en général le dénivelé et on préfère s’adonner à la marche active sur des parcours plats (parcs, berges, chemins forestiers…) ou légèrement vallonnés En hiver, certains restent au chaud et marchent sur un tapis roulant. Dans tous les cas, n’hésitez pas à marcher en groupe : l’émulation née de la pratique collective vous aidera à être régulière et à ne pas renoncer dès qu’une goutte de pluie ou un accès de flemme se présentera !   Marie Paturel.

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