Le test des Hoka Zinal 2 à…Sierre Zinal !
Gaëtan Bourgois, gérant du magasin Terre de Running à Albertville, a relevé le défi de la Sierre-Zinal 2023 le 12 août dernier. Cette course de renom, surnommée la « course des cinq 4000 », est réputée pour son histoire, son niveau de compétition et son parcours exceptionnel au cœur des Alpes Valaisannes. Découvrez son compte rendu de course avec aux pieds les toutes nouvelles Hoka Zinal 2 ! Première prise en main Sierre-Zinal est souvent considérée comme l’UTMB du trail court. Une course qui fait rêver, et qui m’a toujours fascinée. Lorsque j’ai découvert que les inscriptions étaient ouvertes à tous, élite ou non, sans tirage au sort, je n’ai pas hésité une seconde. Ensuite, il a fallu être patient, attendre le 2 avril à midi, avoir une connexion Internet stable, et c’était parti ! Pour tenter de boucler la doyenne du trail court, j’ai opté pour la Zinal 2, l’un des modèles trail de chez Hoka. Logique, vous allez me dire ! Elle porte le même nom et ce n’est pas pour rien ! Hoka a conçu ce modèle en mettant l’accent sur la performance, en le rendant idéal pour ce type de format court et rapide en montagne. Quelles étaient mes attentes pour ces chaussures ? Légèreté, stabilité, dynamisme et une adhérence exceptionnelle. Tout ce qu’il faut pour gravir les premiers 1200 mètres de dénivelé et relancer ensuite sur les portions plus roulantes. Mon objectif pour cette course était avant tout de franchir la ligne d’arrivée tout en prenant un maximum de plaisir. En tant que coureur régulier et récréatif depuis plus de quinze ans, je souhaitais également réaliser une performance honorable au chronomètre pour ne rien regretter. À 39 ans, avec quelques podiums locaux à mon actif, j’ambitionnais un temps de moins de 3h30, ce qui me paraissait atteignable. Je comptais aussi sur les nouvelles Zinal pour m’apporter légèreté, aisance et surtout stabilité, notamment dans les descentes, qui ne sont pas mon point fort. Premières impressions et aspect général de la chaussure J’avais déjà eu l’occasion de tester ces chaussures lors de mes entraînements sur différents terrains et à différentes intensités. Le modèle est remarquablement bien conçu. En ce qui concerne le design, il est sobre et épuré, rien à redire. On sent que le modèle est taillé pour la vitesse, sur des parcours plutôt courts. Le chausson est très agréable, bien que le laçage doive être ajusté avec précision pour éviter toute gêne au niveau du cou-de-pied. Les Zinal sont légères, avec seulement 220 g en pointure 45, je n’ai trouvé aucun modèle qui offre autant de confort pour si peu de poids. La tige de la chaussure est très souple et est équipée d’une petite guêtre pour empêcher les débris de pénétrer. Contrairement à d’autres modèles, elle ne possède pas de coque au talon, ce qui procure un confort immédiat. La veille de course avec Remi Longchampt, team Hoka-Buff, et thomas Cardin, team HOKA. À quelques heures du départ, la veille de la course, j’étais extrêmement excité d’être à Sierre pour retirer mon dossard. Une fois le précieux sésame en main, une grande partie du stress s’est évaporée. Focus sur la course maintenant avec au programme une soirée fort sympathique avec d’autres athlètes. J’ai été invité par Rémi Lonchampt, membre de l’équipe Buff Hoka et vendeur chez TDR Grenoble, ainsi que sa famille, à passer la soirée précédant la course, dans un chalet à 20 minutes du départ. Je les remercie chaleureusement pour leur hospitalité. Thomas Cardin nous a également rejoint le soir. Préparation des flasques, des gels pour le lendemain et derniers préparatifs ! Vivre l’expérience Sierre-Zinal avec les Zinal 2 ! C’est le jour J ! Sur la zone d’échauffement, je suis comme un enfant au milieu de ces athlètes élites que l’on voit habituellement dans les magazines. Le départ est donné à 10h55, sous une chaleur déjà bien présente. Je prends place dans le sas 1, juste derrière les élites. Sur les premiers kilomètres, je fixe ma fréquence cardiaque à 180 bpm maximum et je me force à ne pas accélérer pour ne pas la faire monter au-dessus de ce seuil. Les 1,5 kilomètres de montée sur la route permettent d’étirer le peloton. Je double, je me fais doubler, mais pas de panique, la course va être encore longue. En tant qu’amateur des montées raides, je me sens particulièrement bien sur les 8 premiers kilomètres, caractérisés par des pentes abruptes que je réussis à gravir presque en courant tout le temps. Je suis en grande forme, mes jambes répondent bien et je suis confiant. Les Hoka Zinal me permettent d’en demander plus, même dans les pourcentages les plus raides, le modèle répond et facilite mes relances grâce à sa légèreté. Je suis heureux et surpris de revenir au sommet de la bosse aux côtés d’Emelie Forsberg, championne du monde de Skymarathon Ultra en 2014. Je suis son rythme pendant quelques minutes, ce qui me donne encore plus de confiance. La course prend une tournure favorable ! Courir avec le sourire, à l’image d’Emelie, correspond parfaitement à ma conception du trail : donner le meilleur de soi, se surpasser lors des courses tout en préservant le plaisir et le côté ludique. Une belle vision de la course en montagne et de l’aventure. Au ravitaillement de Chandolin, je récupère une flasque de boisson isotonique, puis nous abordons la partie plus roulante que j’appréhendais. Finalement, même si le profil de la course semble plat, nous sommes souvent en légère montée, et j’apprécie la légèreté de mes chaussures. Nous alternons entre des montées où il est possible de courir rapidement si nous avons encore des jambes. Malheureusement, Les crampes se font sentir vers le kilomètre 23. Je n’ai pas d’autres choix que de réduire ma vitesse. Je m’hydrate davantage pour essayer de les faire passer. La descente raide arrive, et je réussis à reprendre quelques places perdues sur le plat. L’accroche et les crampons de 5 mm des Zinal m’offrent une belle adhérence sur un terrain est très sec mais glissant avec